Au départ, Limbo m'a vraiment surpris.
Ça commence comme un petit jeu d'aventure/plates-formes à l'atmosphère unique, intriguante, mêlant de façon étonnante un aspect cartoonesque à une ambiance noire, presque malsaine.
Un peu comme si Winnie l'Ourson devenait soudainement un psychopathe et se mettait à découper des cadavres dans la forêt des rêves bleus.
Par contre, le jeu s'essouffle beaucoup à mi-chemin : le petit côté "jeu d'aventure" s'efface et l'ambiance étonnante du début laisse place à un simple enchainement d'énigmes, ce qui devient assez pénible sur la fin.
C'est vraiment regrettable parce que Limbo est très réussi d'un point de vue artistique, ainsi que dans son habillage technique : simple mais très efficace, avec des jeux d'ombres et de lumières, de jolis scrollings différentiels qui servent parfaitement l'univers et un aspect "film super 8" qui rajoute une note d'esthétisme et d'originalité remarquable.
Je sentais vraiment un jeu qui avait le potentiel de réunir des aspirations et des ressentis issus de titres aussi variés que Prince of Persia, Another World, Super Meat Boy, le tout dans un univers à la Tim Burton, mais pour les grands.
Dommage donc qu'il n'arrive pas à nous tenir en haleine sur la durée et qu'il ne parvienne pas à se renouveler.
Malgré tout, Limbo reste un bon petit jeu indépendant et vaut le coup d'oeil, ne serais-ce que pour cet univers et cette ambiance étonnante qui s'en dégage sur toute sa première moitié.