Limbo n’ennuie jamais le joueur.
Des les premières minutes, cataplulté dans un univers inconnu et angoissant, tout se renouvelle et se révèle en permanence. Et on passe de la surprise à la frayeur, puis de la frayeur au malaise. Il fallait oser ces propositions : marcher sur des cadavres, se transformer en zombie à cause d’un ver dégueulasse qui tombe sur le haut du crâne, se retrouver pendu, coupé en deux par une scie circulaire, empalé par une araignée…d’autant plus que le héros du jeu est…un enfant.
Les mécaniques du jeu sont ambitieuses, fluides, d’une logique naturelle, implacable, intuitive. Les prises de vue sont en mouvement constant. Tout y est beau (dans sa laideur) et attractif. Rien n’est laissé au hasard, tout est pensé pour répondre à l’instinct du joueur. Même ce qui semble handicaper malencontreusement la dynamique des enchaînements d’action fait partie de la progression, est nécessaire à la suite. Il n’y a pas un instant où, malgré les difficultés harassantes, l’envie ne vient pas d’aller plus loin encore pour voir ce que le jeu réserve en dingueries. Car la difficulté est véritablement au service du jeu et de son histoire. Là est le vrai génie de Limbo.
Le scénario n’est pas en restes : la dimension affective est puissante et désespérée.
Limbo met la barre très haut.