Linger in Shadows par Cédric Le Men
Qu´est ce que c´est que ce truc ?!? Intrigué par les critiques plutôt cryptiques que j´ai pu lire à gauche et à droite sur ce qui est décrit comme un OVNI vidéo ludique, je me suis donc moi aussi chopé Linger In Shadows, disponible sur le PSN au prix dérisoire de 2,99€. Je lance le bouzin et là... gnééé ?
Bon déjà, éclaircissons un point important : Linger In Shadows tient plus de l´expérience audiovisuelle que du véritable jeu. On ne « pilote » rien d´autre que le temps. Une bande vidéo défile pendant laquelle on voit, en vrac, une fumée noire, un robot, un chien, un chat dans une ville à l´architecture moderne complètement déstructurée. Vous n'avez rien compris ? Normal.
Dans tous les cas, ne cherchez donc pas un petit personnage à faire bouger. Votre seule interaction consiste donc à mettre le film sur pause, à avancer et reculer rapidement (ou pas) et à faire bouger votre manette, dont la fonction sixaxis vous permettra de révéler certains éléments autrefois cachés.
Là où le film/jeu se révèle surprenant, c´est dans sa bande originale : plusieurs thèmes épiques magnifiquement composés par Wojciech Golczewski illustrent de façon épatante cette demoscene. Visuellement, on pense tout de suite au travail de Fumito Ueda, le papa de Ico et de Shadow Of The Colossus. D´ailleurs, quand on voit ce que donne ce film interactif, on se prend à rêver de la prochaine création du maître, The Last Guardian, qui, quand on voit ce qu´il était parvenu à produire sur PS2, promet d´être monumental.
Bref, Linger In Shadows, c´est sympa à regarder, ça permet de récupérer quelques trophées faciles, et de montrer que niveau trucs impossibles à comprendre, les polonais font au moins aussi fort que les japonais.