Locoroco Remastered !
Sortie à la base sur PSP, la saga Locoroco a revu le jour ensuite sur les consoles de salon de Sony. Que vaut donc cette version PS4 ? Et bien elle ne change pas grand chose à l’affaire. On retrouve...
le 11 mars 2018
Jeu de SIE Japan Studio, Kenmei Adachi et Sony Interactive Entertainment (2017 • PlayStation 4)
C'est une Vraie farandole ! Comme toutes les exclusivités Sony ayant rencontré un tant soit peu de succès, Loco Roco passe à la moulinette de la remasterisation, histoire de gonfler un peu (artificiellement?) le catalogue de jeu de la PS4.
Un ovni de la PSP débraque sur PS4 :
Sorti en 2006 sur PSP, Loco Roco est un jeu de plates-formes pour le moins original. Son univers déroutant et son gameplay simple mais efficace ont su en leur temps interpeller joueurs et critiques qui ont gardé de ce titre un souvenir amusé, séduit par sa simplicité ! Cette notoriété favorable a poussé les équipes de Sony à remettre « au goût du jour » le jeu. Enfin, « au goût du jour » est peut-être un grand mot puisque le titre en question n'a pas beaucoup évolué depuis sa sortie initiale. Seuls ses graphismes, assez sommaires donc simples à remanier, ont subit un léger lifting pour légitimer le portage PS4 . En dépit d'un travail peu profond sur l'œuvre, cette remasterisation offre une occasion propice à la découverte de cet ovni à côté duquel beaucoup étaient passés, l'exclusivité PSP restreignant sa portée. La barrière console portable/console de salon ayant chuté, Loco Roco a toute la latitude nécessaire pour se faire connaître du public. Mais au fond, c'est quoi Loco Roco ?
En Pente Douce:
Loco Roco est un jeu de Plates-formes extrêmement accessible. Le joueur incarne un personnage éponyme ayant une forme arrondie. Ce dernier doit sauver son monde des mojos, des espèces de monstres maléfiques qui gangrènent l'univers de notre petit héros. Pour cela, doit secourir ses congénères ! Le but du jeu est donc de libérer ses semblables retenus prisonniers dans des fleurs rouges disséminées un peu partout dans le jeu. Pour arriver à ses fins et esquiver les dangers qui le guettent, le joueur dispose de deux touches ! Oui, seulement deux touches ! Les boutons R1 et L1 sont donc les seuls à être sollicités tout au long de l'aventure. Le premier sert à faire pencher le niveau vers la droite tandis que le second incline l'horizon vers la gauche. Pencher ainsi les environnements permet de faire rouler notre petit héros en forme de boule dans la direction désirée. Et ce n'est pas tout, car maintenir les deux commandes enfoncées pour les relâcher ensuite fait sauter notre petit personnage. Un protagoniste qui ne reste pas si « petit » si le joueur effectue bien sa tache, car récupérer les fleurs rouges contenant les amis de Loco Roco fait grossir ce dernier, car il les assimiles. Plus il grossit, moins il avance rapidement. En compensation, ce dernier peut se splitter en autant de partie qu'il comporte de congénères. Ainsi, s'il ramasse trois de ses amis, il pourra séparer son corps en trois parties. Chose qui permet de passer plus aisément dans les endroits exigus. Il est donc nécessaire de composer avec toutes ces fonctionnalités pour récupérer les vingt fleurs rouges réparties dans les quarante-deux niveaux du jeu, eux-mêmes divisés en trois mondes. Le gameplay est donc très simple à appréhender. Un peu à l'image de l'ensemble du jeu qui peut finalement se parcourir sans voir une seule fois ou presque l'écran de Game Over ! Le véritable challenge ici est de parvenir à ramasser le plus de créatures possibles dans chacun des level proposé. Les challengers catcheront à avoir à chaque fin de niveau la meilleure note sur vingt. Car oui, chacune de vos excursions dans cet univers fantasque sera notée. Et réussir un perfect nécessite de prendre le temps d'explorer, car certains des petits personnages recherchés sont dissimulés dans des lieux secrets.
Un Périple Sous LSD :
Les plus oisifs d'entre vous vivront Loco Roco comme une promenade hypnotisante et colorée. Car autant vous prévenir, l'œuvre de Japan Studio ressemble bien souvent à un trip sous LSD. Ambiance visuelle et sonore forment un tout aussi planant que déroutant. Cette débauche de couleurs éclatantes, combinée à un level design à la fois hallucinant et captivant composé de tourbillons et autres formes audacieuses promulguent une sensation psychédélique. Comme si l'on rentrait dans un autre univers ! Néanmoins, cette expérience rafraîchissante se révèle fatigante sur la longueur. En effet, certaines mélodies répétitives et criardes ont tendance à déconcentrer, à rendre fou plus qu'autre chose. On se retrouve donc parfois à presser la cadence pour finir un niveau avant de venir chèvre, histoire de s'extirper au plus vite de ce bad trip sonore douloureux. On passe donc à côté d'une partie du jeu, préférant préserver notre santé mentale et auditive plutôt que de se tenter à une exploration périlleuse pour l'ouïe comme pour les nerfs. Pour vous donner un ordre d'idée, on a parfois un peu l'impression de jouer à un jeu de plates-formes sur fond de Nyan Cats. C'est rigolo deux secondes, mais cela se révèle vite barbant. Et c'est dommage, car le titre dispose d'un univers bien sympa et offre quelques séquences envoûtantes de naïveté. Certaines compositions à la fois variées et mignonnes parviennent d'ailleurs à se sortir du lot pour nous charmer. En outre, les développeurs réussissant à varier leur concept en trouvant régulièrement de nouvelles situations, de nouvelles manières d'exploiter leur gameplay basé sur l'inclinaison, comme avec ces niveaux dans la glace qui offrent des sensations à la fois grisantes et gratifiantes. Mais l'ensemble est hélas peut être trop simple et inégal.
Conclusion :
Loco Roco est un jeu typiquement Japonais que le commun des orientaux peut avoir du mal à saisir. Si vous êtes amateurs d'originalité et que le what the fuck ne vous dérange pas, tentez le coup ! Le jeu de Japan Studio vous offrira une pause ludique rafraîchissante et colorée, sauf si vous vous risquez à de trop longues cessions. Dans ce cas là, vous vous exposez à une rapide lassitude, voir un écœurement. Quant aux autres, esprits cartésiens et autres amateurs de cohérence, passez votre chemin !
Créée
le 23 juin 2017
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