"New Boredom, 1968."
Dire d'un titre comme Mafia III qu'il suscite diverses réactions diamétralement opposées dans ma petite caboche d'homme caucasien de bonne famille... serait une excellente manière de commencer un...
le 22 nov. 2016
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Il m'aura fallu 40h mais j'en ai vu le bout (et je l'ai retourné jusqu'à la moindre quête secondaire, même les collectibles j'en ai récupéré les 3 quarts, en faisant "vite" on peut boucler l'histoire en une douzaine d'heure, en étant un peu plus consciencieux une quinzaine/vingtaine pour faire quelques missions secondaire intriguante/intéressante, en 40h j'ai vraiment tirer sur la corde).
Non Mafia 3, n'est pas parfait, loin de là. Mais ce sont pour la plupart soit des problèmes de rythme qui peuvent "facilement" s'oublier (en se concentrant sur la quête principal et en torchant viteuf les trames secondaire obligatoire a l'avancé de l'histoire) soit un sens du détails et de la finition qui est moins méticuleux, pointilleux que dans Mafia 1 et 2, mais qui peuvent également s'occulter si on ne s'amuse pas a le comparer au premier GTA 5 venu.
On sent dans le gameplay un assouplissement, un coté plus brut mais plus accessible, plus simple mais plus "efficace". Ils ont dégagé des choses qui faisait le charme de la série, tout en gonflant des joueurs (qui aujourd'hui se plaignent de voir ces détails disparaître... argh jamais content), exemple, les véhicules dans les précédents consommaient de l'essence et l'on pouvait passer a des stations refaire le plein (l'autonomie des véhicules étaient tel qu'il fallait vraiiiiiiiiment pousser pour être obliger de faire le plein), ou les limitation de vitesse qui dans ce troisieme opus semble inexistante (évitez par contre les accidents devant les flics, ils restent sensible sur le sujet).
Apres en terme d'interaction avec l'environnement on perd "beaucoup", allumer/éteindre des interrupteurs, refermer une porte après l'avoir ouverte, utiliser lavabo et toilette... Juste des détails cosmétique, qui a 95% n'influe jamais sur le gameplay et n'ont pas d'utilité franche in-game si ce n'est renforcer l'immersion.
Donc a cause de ces petits manquement je lui concede une place, légèrement, inferieur aux deux précédents opus.
Mais du reste ses qualités sont indéniable. C'est un TPS tres efficace avec des combats violent (ou les balles font bien mal, on est jamais a l'abri de crever comme un branquignole si on est pas un minimum prudent), et si sa partie infiltration est médiocre car beaucoup trop facile, elle a le mérite d'exister et de permettre de se faire plaisir en nettoyant des zones surcharger d'ennemis pour clôturer certaine mission avec un minimum de calme et de "stabilité" (combien de mission ont dégénéré a cause de combat glissant de la zone de mission a une zone "lambda" ou des civiles finissaient par prevenir les flics, me retrouvant a fuir devant la multitude de voiture qui vomissait son cortege d'hommes en bleu). Et surtout :
Les personnages, l'ambiance, le scenar, les dialogues... LA B.O. (best BO de jeu video de l'année !). C'est un putai* de plaisir, s'en est d'ailleurs tellement un que, apres ma premiere dizaine d'heure je commençais a me lasser du rythme encombré de missions secondaire facultative (mais débloquant des bonus bien pratique) tout en ayant envi de... faire durer... Juste rouler en écoutant la radio, en regardant la pluie (souvent magnifique, surtout la nuit), voir les gens dans le quartier français, saoul cherchant une maison close ou dansant sur du jazz diffusé par un vieux transistor. Dans le bayou, a regarder les crocodiles (aligator ? Cayman ?) glisser a la surface de l'eau attendant qu'un pauvre quidam glisse d'un ponton (ou qu'un cadavre soit discrètement pousser dans le trouble liquide).
Bref malgré la molesse/lourdeur qui sembla se presenter a un moment, j'ai quand meme voulu continuer a jouer aux quetes secondaire, je voulais entamer la derniere mission en ayant tout fini, en ayant fait tout ce que je devais faire...
Et bon... A jeu diablement bien ecris on a droit a une fin qui fait... plaisir. Une vrai fin, pas un happy end ou autre... juste une fin qui te laisse repartir avec un sentiment d'accomplissement, d'une pointe de tristesse, de langueur... Mais définitivement, fan de la série, c'est un vrai jeu Mafia. Partiellement sacrifié sur l'hôtel de "l'accessibilité" (il suffit de voir le laxisme des flics dans Mafia 3 pour comprendre que c'est pas les dev qui ont voulu ne pas se prendre la tete avec les flics, ils ont juste pas mis de limitation de vitesse ou d'autre concept un poil "frustrant" quand on croise une voiture de flic, c'est pas pour la difficulté de le faire c'est parce que des joueurs s'en plaignait a l'époque... et que vu la sortie PC/Consoles et le souhait en terme de vente, ils devaient forcement brosser certain type de joueur dans le sens du poil), mais un vrai Mafia pour son propos, pour la qualité d'ecriture, le ton... A l'époque j'entendais dire que GTA 4 était un digne "Mafia 3", définitivement non, et pourtant j'adore l'ambiance et l'écriture de GTA 4. Mais on est clairement dans une vision, des dialogues, une perception du milieu, de la criminalité (et de l'humain) nettement differente. GTA sent toujours le "arnaque crime et botanique", c'est du vaudeville, un peu vulgaire, se permettant des excentricités et des caricatures (de qualité), on est dans un truc un peu brut, franche et a mi-chemin entre les emissions "white-trash" americaine et la culture punk-rock-junk irlandaise/anglaise (voir plus haut, arnaque crime et botanique). Les mafia ont tendance a s'écrire comme des fresques mémorable, ample, on est clairement dans le Parrain, les Affranchis, ou dans Mafia 3 on serait dans une sorte de mix entre... Rambo (militaire, difficulté de réinsertion, rejet par la société et les "puissants"), Voyage au bout de l'enfer, Il était une fois en Amérique et une pointe d'Hurricane Carter (le traitement du racisme dans le jeu est vraiment bon, il aurait pu être meilleur, mais je pense qu'ils ont parfois eu peur d'aller trop loin. C'est deja pas mal, la premiere fois que tu rendre dans un bar et ou le patron se dirige vers toi pour te foutre dehors en t'insultant... "no colored allowed" sur le panneau dehors... c'est chaud)...
Donc voila, la série de Mafia a enfin son 3eme opus, qui arrive avec du neuf, qui a sabré dans les détails, qui a un soucis de rythme, mais qui est un putain de jeu a faire... Oui beaucoup seront déçu par pas mal de chose. Mais vous aurez de l'action, vous aurez une ambiance de folie, vous aurez des cutscenes avec des animations facial regulierement bluffante. Et oui il y aura un manque evident de finition... Mais bordel quand on voit la merde polissé qu'on se bouffe a longueur d'année, pour une fois qu'un jeu a les couilles de raconter une histoire, d'avoir des perso avec un peu plus qu'une facette de personnalité et des dialogues qui semblent pas sortie de la litterature de tete de gondole (de Levy a Werber en passant par 50 nuances de trucs et autre légèreté littéraire), merde ça vaut le coup d'avoir que 70% de gameplay et finition d'un Mafia. Je sacrifierais probablement volontiers la sortie d'un GTA 6 pour la sortie d'un Mafia 4 (et j'ai beaucoup aimé GTA 4 et adoré GTA 5, mais l'un comme l'autre n'ont pas su faire naitre en moi une empathie, un lien, avec les personnages et l'histoire, pas a ce point là... quoique peut être un peu le 4... mais de loin... et surtout pour quelques missions)
Bordel et dire que y aura probablement pas de Mafia 4 avant 2022 ou 2024 (Mafia 2002 , Mafia 2 2010 , Mafia 3 2016... ouch).
J'aurais aimé qu'il soit aussi grandiose et complet que Mafia 2, mais qu'importe, me souviendrait de New Bordeau, de Lincoln Clay, de ces 40h a écouter une bande son 60/70' et a me faire traiter de negro par des connards arborant des drapeau sudistes sur leurs pick-up... Jme souviendrais de lui comme de Tommy et Vito
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Créée
le 24 oct. 2016
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