Qu'elle phrase plus innocente que "Hey coucou, tu veux passer faire un mario ?". Mais cette phrase sortie de ma bouche sonne plus comme une condamnation à mort. Et quand je reçois "oui j'arrive", les cloches d'Azrael sonne dans le ciel chaque pas qui relie la maison de ma pote à la mienne se transphorme en corde à nœud. Une fois chez moi, ma victime voit pop-corn, ships, soda... De quoi la mettre en confiance en lui montrant l'illusion devant la réalité.
Une fois le jeu lancé, le premier signe apparait. Un kart déja fait, qui ne bouge pas depuis 3 ans. Un kart rose pétant et dont les caractéristiques sont une définition du mot "parfait". Dès les premières courses, la victime montre des signes de peur et d'incompréhension. Des questions reviennent, de la paranoïa apparaît et des sueurs froides coulent le long de son buste.
À la fin d'un cruel combat sans merci et sans aucune considération envers mon adversaire, la coupe se finis avec une victoire parfaite de ma part. Face à ce désarroi, ma pote me dit "j'ouvre une bière je revient", et l'astuce est là : j'ai beau fumer, je n'ai ai jamais bu et ne boirai jamais d'alcool.
Au fur et à mesure des parties, je montre plus d'empathie en finissant 2ème ou 3ème et je fais en sorte que mon amie arrive en 1ère place pour lui faire croire que son niveau s'améliore mais que neni. Je fais ça pour lui refaire gagner de la confiance qui, grâce au crime de guerre qu'était la première coupe, la rend heureuse. C'est ce sentiment que je cherche à créer car c'est de une, le meilleur antidépresseur qui puisse exister et de deux, ça permet de voir la véritable personnalité des gens. Quand ils sont heureux, tristes, apeurés, en colère... Quelques fois, il y a cac, quelques fois il n'y a pas cac. Ainsi va la vie.
Lena je t'aurais !!