Je crois bien avoir possédé toutes les versions de Mario Kart. Celle de la Super Nintendo, à l'origine de tout, avec son mode 7, ses couleurs, ses musiques entrainantes et son mode « battle » mémorable (pour l'époque). La version Nintendo 64 et ses courses hallucinantes à 4 sur le même écran, à pleine balle, l'épisode le plus fourbe de tous. La version GBA, aux sanctions certes immédiates, mais tellement agréable car elle fait revivre l'espace d'un instant l'esprit du premier épisode. Il y a même la version Wii, avec son pilotage personnalisé, grâce à l'introduction de véhicules aux comportements très différents, et aux actions omniprésentes à réaliser pour arriver le premier. Mais, avant celui-ci, il y a eu Double Dash.
Remettons-nous dans le contexte. La Nintendo 64 nous avait offert le Mario Kart le plus rapide, le fun immédiat de quatre concurrents acharnés, et en plus il était vraiment loin d'être vilain.
Double Dash, d'abord, est laid. Et quand je dis laid, je veux dire très laid. Oh, ce n'est pas le premier Super Smash Bros., certes, mais franchement, franchement… ces textures molles, ce rendu huileux digne du front d'un puceau… c'est quoi, ça ? On est quand même sur une console qui fait tourner F-Zero GX, zut ! Le style est différent, mais il y a des limites.
Double Dash, ensuite, est chiant. Et c'est bien ça le drame. On ne joue pas à quatre, on joue à deux contre deux. Sur des chars aussi rapides que celui du fucking blueboy défilant pendant Gay Pride.
— Tiens, les copains, si on jouait à quatre ?
— Bien sûr ! Qui se met derrière ? (non, non, on est plus à la Gay Pride, là).
Et soudain, c'est le drame. Il va falloir en tirer, des courtes pailles (mais arrêtez avec cette Gay Pride !), pour jouer à Double Dash et choisir qui aura le loisir de s'emmerder à l'arrière. Parce que dans Double Dash, on joue pas à quatre, mais à deux contre deux. Et il y en a un qui conduit, et un… qui attend. Oh, il sert à jeter les objets, c'est vrai. Passionnant. Vraiment passionnant.
Alors, comme avec mes amis, on aime pas s'ennuyer, on a vite oublié ce titre. Il y avait Smash Bros. Melee juste à côté. Et là, y'a de quoi s'amuser.