Depuis que j'ai touché à Mario Smash Football sur Nintendo Gamecube, la franchise est devenue, au sein des différents jeux de sports de Mario et compagnie, celle qui m'a le plus fait vibrer, concurrencée uniquement par Mario Kart.
L'ambiance de ces jeux a toujours été très marquante : loin du bon enfant et du fairplay d'autres titres, on construit ici tout un univers où tout est permis pour gagner, à des années lumières de ce à quoi on nous a habitué.
Cette formule, maîtrisée par Smash Football et perfectionnée par Charged, avait disparue pendant une dizaine d'années et la voilà de retour, enfin.
On remarquera d'entrée que tout est plus lisse dans l'animation : et oui, plus de provocations à la Daisy, Peach est de nouveau la princesse élégante... Seuls quelques noms à la Waluigi et Wario conservent la patte des mauvais perdants, etc.
Dans un premier temps, c'est un changement regrettable, mais Next Level Games a tout de même réussi à insuffler de la personnalité dans les personnages du Royaume Champignon, et cela, en respectant les exigences de Nintendo.
Le Gameplay, lui, n'a rien perdu de sa fougue : c'est toujours un joyeux bordel de traverser un terrain (rendu encore plus chaotique par une réduction de taille), 4 à 10 minutes par match d'actions interminable à courir et frapper dans tous les sens pour remporter à la fin la douce victoire.
L'ajout de nouvelles mécaniques de jeu ne manquent pas de dynamiser encore plus le concept si on joue à plusieurs.
Cependant, on notera l'absence des évènements sur le terrain : plus de foudre s'abattant sur les joueurs, plus de formations de trous sur le "champ de bataille", pas de terrain penchant, l'absence de barrières, etc. : Il est probable que ce choix ait été fait soit pour convenir davantage au multijoueur online et "l'e-sport" (qui aurait certainement banni ces stades de toute manière) soit pour être intégré plus tard, au grand dam des joueurs plus "casuals".
Dans la même veine, on regrettera également l'absence des compétences uniques, qui faisait selon moi partie intégrante du charme de Charged et donnait un peu plus de sens au choix du personnage capitaine.
Sur ce point notamment, on a malheureusement un roster assez limité, avec des noms importants manquant à l'appel. Parmi eux : Diddy Kong, Bowser Jr. et Daisy, mais également les Maskass, Birdo, Boos et compagnie, disparus en conséquence d'avoir une équipe composée cette fois de 4 "capitaines" comme ils étaient précédemment nommés.
On se rassure en se disant que de nouveaux personnages vont arriver régulièrement, mais 10 personnages jouables (à l'heure où j'écris cette critique), cela fait un peu maigre pour la diversité des équipes.
Cela est d'autant plus marquant quand la compétition multijoueur est le focus de cet opus. Il est très difficile d'échapper à une méta persistente et, forcément, beaucoup de compositions se ressemblent. Sachant qu'il est question d'esports, c'était à prévoir cela dit : on ne peut rien y faire.
Concentrons-nous donc sur le défaut le plus handicapant selon moi...
...L'absence d'un mode solo.
Le contenu 1 joueur dans les Mario Strikers n'a jamais été un point fort, mais à l'instar de Mario Tennis Aces, j'aurais espéré voir germer au moins un mode histoire : cela aurait été un moyen plus ludique que les tutoriel de faire découvrir les nouvelles mécaniques de jeu aux joueurs. Voyez, pour reprendre l'exemple de Mario Tennis Aces, les mini-jeux parsemés dans le mode histoire servent de tutoriels dissimulés derrière des objectifs : orienter ses tirs, jouer avec la particularité d'un stage, se déplacer efficacement, etc. Pour Mario Strikers, on peut penser aux jeux libres de FIFA, dont ils auraient pu s'inspirer.
C'est franchement une opportunité loupée, car le fait que le jeu se termine aisément en une après-midi est un peu désolant. Surtout quand tout ce qui reste derrière se résume à enchaîner les matchs afin d'obtenir des points pour obtenir les différents équipements de chaque personnage, ou pour décorer son stade en ligne pour le mode club.
Finalement, même ici, monter dans les classements de division consistera à qui à joué le plus de matchs.
En parlant du online, il n'est pas très bon sans être catastrophique non plus : pour avoir réalisé je pense une centaine de matchs, je n'ai eu que 2 à 3 matchs vraiment horripilants à jouer, et dans ces cas-là, vous pouvez facilement quitter la partie sans conséquence négatives à l'aide du menu pause. Mais comme en France, nous jouons sur un serveur concentrant Europe et Afrique, les probabilités de tomber sur un match désastreux en ligne sont certainement un plus élevés.
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Un dernier point que j'aimerais mettre en avant : créer votre club ou en rejoindre un, à vous de choisir, mais faites attention à avoir une composition variée ! Dès le moment où il y aura 4 membres dans un club, vous ne pourrez plus utiliser que les personnages de vos coéquipiers dans votre équipe. (Exemple : si votre club comporte 4 joueurs, chacun utilisant Yoshi, vous ne pourrez jouer vos matchs qu'avec 4 Yoshi. Dans le cas où vous êtes seul, à 2 ou à 3, les places manquantes sont attribués aléatoirement à un personnage sans équipement.)
Comme conclusion, je vous dirais que le jeu reste malgré tout très agréable à jouer, mais qu'il peut faire largement plus pour devenir le jeu d'exception qu'il mérite d'être. Espérons que les mises à jours de personnages et d'autres contenus futures permettent au jeu de briller, car il serait vraiment déplorable qu'une franchise aussi adorée par le public fasse un flop sur l'une des consoles les plus vendues au monde.
Je lui donnerai la note respectable de 6 sur 10, mais puisque mon expérience de jeu reste très agréable et amusante, je lui accorde tout de même un point supplémentaire.
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Les points forts :
-Le gameplay est fluide et toujours aussi amusant.
-Les graphismes sont au point, avec des animations de qualité.
-De nouvelles mécaniques intéressantes.
-Malgré une baisse de rythme, l'ambiance du titre est intacte.
Les points faibles :
-Un contenu abyssal
-Jouer à 2 joueurs minimum est requis pour profiter de toutes les nouveautés.
-Jouer à 4 contre 4 est "impossible" en online. (le jeu nécéssite 2 joueurs par console plutôt que de permettre 4 joueurs à distance de coopérer)
-Le farm est omniprésent.