Cross Over de Fou + 3D + Orgie = Marvel Vs. Capcom 3 ... (+ Bordel)
Après un épisode 2 relativement salué par la critique et présentant un roster d'une incroyable générosité, l'opus n° 3 des Marvel vs. Capcom était attendu comme le cross-over orgiaque en 3D permettant aux héros des deux grandes maisons de se mettre sur la tronche à grand coups d'explosion, d'effets spéciaux et de pyrotechnie.
De ce point de vue, on a pas trop été déçu. MvC3 est un jeu de combat en 2.5D comme on dit, c'est à dire avec des graphismes en 3D mais se jouant comme un traditionnel jeu de versus fighting en 2D (comme Street Fighter IV quoi). Le nombre de personnage est pas mal en retrait par rapport à l'épisode 2, mais offre quand même quelques possibilités de création d'équipes de 3 personnages pour des joutes endiablées (le nombre sera sensiblement augmenté dans la réédition Ultimate du même jeu).
Et effectivement, le titre représente une certaine ode au Fan Service, avec des stages qui vous rappelleront par pleins de petits clins d’œil les univers de certain héros, et avec, surtout, la présence de nombreux personnages emblématiques. Ça cogne et ça castagne avec une grande fluidité, mais dans un contexte sonore, notamment du point de vue des musiques, qui ne m'a laissé aucun souvenir.
J'avoue que c'est surtout au niveau du gameplay que j'ai peu accroché à MvC3. En effet, celui-ci est grandement basé sur les juggles combos (pour ceux qui ne connaissent pas, c'est le principe d'enchaîner en l'air un ennemis "en jonglant" avant qu'il ne puisse toucher le sol). Alors on passe son temps à essayer de faire décoller, avec plus ou moins de succès, l'ennemi pour le faire souffrir, avant de se rendre compte que certains personnages peuvent assez facilement enchainer des combos sans cet artifice, comme notre bon vieux Dante issu de la saga Devil May Cry.
Bien entendu, diverses furies sont disponibles pour chaque personnage, et l'on ressent un plaisir certain à constater l'étendu visuel de leur déclenchement.
Avec tout ça, nos combats finissent assez rapidement à ressembler à un joyeux bordel, et le jeu nous entraine, sauf à avoir une vraie discipline dont je n'ai pas fait preuve sur ce titre, à la traditionnelle technique millénaire et légendaire dite du "bourinage par facilité". On commence chaque combat en se disant qu'on va s'appliquer à faire quelques petites choses techniques, et puis finalement on dérape à pilonner les boutons puis à sortir nos furies qui sont la classe.
Au final, une expérience personnelle assez décevante du titre, avec en prime une ergonomie générale pas top et, XXIème siècle oblige, les traditionnels personnages supplémentaires en DLC (alors qu'ils sont déjà présents sur le Blu-Ray que vous avez acheté). Super classe quoi ...