À vrai dire, j'avais vraiment peur pour cette suite, peur de n'avoir à faire qu'a une suite commerciale sans grand intérêt avec des ajouts à droite à gauche afin de faire plaisir à cette espèce que l'on nomme le fanboy. Allons bon, dans ma grande tolérance, je me suis dit "de toute façon, ce sera toujours moins débile que les films avec Tom Holland". Et bah, nom d'une pipe, ce que j'avais tort !
Nous sommes probablement face à un des triples A les plus maîtrisés que cela soit d'un point de vue narratif et mécanique. Malgré, un début complétement con.
À peine, on commence le titre que l'on se retrouve avec l'une des intro les plus cringe que j'ai jamais vue. Tout les clichés d'une rentrée des classes à l'américaine, mêler à un jeu d'acteur pourri et une impression comme quoi toute la scène pourrait s'effondrer en un instant tellement ça sonne faux. Le pire c'est que cela ne va pas en s'améliorant. Après que ces deux gugusses ont décidé d'enfiler leurs collants et on se retrouve dans des phases de QTE chiantes comme le pluie contre (sans mauvais jeu de mots) l'homme sable, qui est probablement l'un des méchants les plus brise burne et génériques que je n'ai pas vus depuis le dernier splinter cell. Son histoire avec sa fille et cette méchante organisation dont on se branle, franchement merde quoi.
Heureusement, après cette introduction calamiteuse, le jeu finit par montrer son plein potentiel.
D'abord les déplacements : tout aussi fluide que dans le premier volet si ce n'est qu'il est rajouter une Wingsuit et la possibilité de pouvoir flotter sur l'eau ce qui rend les déplacements déjà plus rapide et agréable. Si vous ajoutez à cela, les compétences de déplacements (comme celle permettant de faire des 360° à la verticale ou encore celle où l'on peut pivoter notre personnage à proximité du bord de Budling), le vent nous permettant de fluidifier nos trajets en Wingsuit, et les téléportations nous mettant instantanément en pleine élan pour se balancer. Et on touche aussi à l'un des meilleures systèmes de déplacement auquel j'ai pu jouer dans un open world depuis ces dernières années.
Ensuite, la baston. En effet dans le premier volet (ni même celui avec Miles), ce n'était clairement pas son énorme point fort. Ils étaient efficaces certes. Mais, les combats restaient brouillons et nettement moins chouette que l'infiltration. Pour autant, cet opus parvient à renouveler ces phases de bagarre en y ajoutant divers atouts supplémentaires. Par exemple, ils ont préféré que l'on utilise les spider-gadgets et les spider-pouvoirs par le biais de combo de touche (ex: R1+O) au lieu de passer par une roue de gadgets chiante comme dans le premier volet. Ce qui par ailleurs nous permet aussi de mieux les connaître et ainsi mieux les utiliser. De plus, il rajouter l'option d'une parade, d'un combo ultime (R3+L3) en plus de toutes les mécaniques et combo qui étaient déjà présents sur le premier opus. La baston est donc plus engageante et perfectionnée, afin que l'on puisse ressentir la puissance des personnages.
Enfin, d'un point de vue narratif. C'est très maîtrisé. En effet, le fait de nous faire incarné un Spider-man plus âgé que dans la plupart des adaptations permet de mettre en avant des thèmes plus profond et de traiter les personnages de manière moins conventionnelle. Les éléments qui font de ce script une histoire prenante sont surtout Kraven et le symbiote.
Kraven est un personnage qui (malgré son costume ridicule) est d'une simplicité renversante. En effet, son désir de vouloir affronter un adversaire à sa mesure pousse les spider-men et leurs antagonistes à s'associer mais aussi à se remettre en question quant à leurs querelles et ainsi, leur donner un véritable objectif commun. Egalement, ce même désir de puissance, reflété par les meurtres de Kraven lorsque ses adversaires ne sont pas à son "goûts" créé chez Spider-man (et nous, les joueurs) un sentiment de profonde injustice même si les victimes étaient à la base des antagonistes du tisseur. Puis arriva, cette scène, où Kraven perpétue le meurtre du héros hyponyme pour en faire renaître un autre, imbibé par le symbiote mais aussi de haine. C'est ainsi que naquis un monstre afin d'en tuer un autre. Avant que ce même monstre ne soit en réalité incarné par Vénom. Nous pouvons donc résumer Kraven ainsi : un outil scénaristique certes peu subtil mais poussant suffisamment à bout les personnages afin de les faire véritablement évolués.
En ce qui concerne le symbiote, son utilisation dans l'histoire est véritablement brillante bien que simple en apparence. De fait, chaque personnage ayant été en contact avec ce dernier va révéler une forme de mal-être profond (oui comme dans spider-man 3, vous êtes trop forts), mais là où c'est vraiment fort c'est qu'il permet à nous, les joueurs de mettre en avant des pensées que les personnages ne pouvait exprimer autrement. Que cela soit dans les affrontements entre Peter et Miles, peter et MJ ou encore Vénom et Kraven.
Et pourtant, même malgré ça, je n'ai encore rien dit sur l'infiltration, la qualité des cinématique, le doublage vf et bla bla bla...
Enfin bref, c'est un jeu d'une qualité indéniable sur absolument tout les plans, si ce n'est cette introduction fait à la foire à la saucisse.