Mettant le premier Mass Effect dans les meilleurs jeux de la génération précédente, et l'un de mes RPG occidentaux préférés avec la série des Dragon Age, c'est sans hésiter que j'ai sauté sur cet épisode dès sa sortie, avec la promesse de retrouver la découverte et l'exploration du premier épisode dans une toute nouvelle galaxie: Andromède.
Alors, avant toute chose, je vais évacuer le frustrant du jeu: il est bourré de bugs en tout genre. Autant parfois, les jeux sortent buggés mais ça reste cantonné à une partie du soft. Là y'en a partout: tu cours et d'un coup ton perso se cogne dans la première marche de l'escalier, les chargements infinis qui t'obligent à débrancher la console (sur Xbox ONE pour le coup), les synchros labiales, les quêtes où il manque l'objectif etc. Fichue date de sortie avant la fin de l'exercice fiscal. Heureusement, il y a les mises à jour...
Passé ça, MEA est sur le même modèle que Dragon Age Inquisition. L'histoire avance, des planètes se débloquent, vous allez explorer tout en continuant la quête principale. Les zones sont assez vastes et variées, même si on sent que des zones de Star Wars The Old Republic sont un peu repompées. Ceci dit, il y'a pas mal de petites choses à explorer qui enrichissent le background du jeu, malgré le côté Fedex des quêtes annexes, mais très peu de jeux proposent de toute façon des quêtes annexes intéressantes, sauf peut être The Witcher 3.
Si j'ai bien apprécié le scénario dans sa globalité, les personnages de l'équipe sont traités de façon assez inégale pour ma part. Drack, le Krogan, est celui qui est le mieux travaillé avec une vraie personnalité, alors que Liam ou Vetra sont plus effacés. Cependant, j'ai trouvé avec ces personnages une certaine thématique qui correspond aux colons du Nouveau Monde. La plupart sont des parias de la Voie Lactée, et ils essaient de se construire un nouvel avenir en repartant de zéro sur de nouvelles terres.
Le héros (Scott ou Sara suivant vos préférences) a un bon caractère mais suivant les réponses que l'on donne dans les dialogues, peut devenir un vrai guignol boute en train, ça aussi ça dépendra de la personnalité que vous voulez lui donner, parce que c'est pas leur physique quelconque (et ce quelle que soit la façon dont vous utiliserez l'éditeur de personnage) qui va les sauver.
Le scénario est simple, mais efficace: vous sortez de stase à votre arrivée dans Andromède, 600 ans après votre départ, et après un prologue mouvementé, vous devenez le Pionnier chargé de coloniser les planètes et les rendre viables. Des méchants (les Kerts), un phénomène dérangeant (le Fléau) , des autochtones à famille nombreuse (les Angaras) et une race ancienne (les Reliquats) croiseront votre route tout au long de vos exploits, avec des quêtes pour chacun de vos équipiers.
Le jeu ne m'a pas déçu sur le fond, mais sur la forme. Avec du recul, il manque un peu d'originalité et de nouveauté mais à aucun moment je ne me suis ennuyé. Les dernières infos par contre concernant le studio de Montréal qui a produit le jeu ne m'enchantent guère, mais j'espère que MEA aura une suite, et que contrairement à la première trilogie, la qualité ira crescendo.