S'attaquer à la critique de Max Payne, c'est s'attaquer à un monument du jeu vidéo.
Ils sont peu les jeux qui ont autant marqué les joueurs et qui ont redéfinit les règles d'un genre. Alors comment expliquer cela dans le cas de Max Payne.
Commençons par ce qui saute aux yeux en lançant le jeu... son ambiance. Parce qui fait de Max Payne premier du nom un bon jeu, c'est avant tout son ambiance.
On se retrouve dans un univers pas inconnu, un New York glauque et sombre. Une atmosphère de polar, de film noir, de BD de Dave McKean... Le jeu pioche dans les films de John Woo ses explosions, son action survitaminé, ses projections de débris, dans Matrix son bullet-time, dans Blade Runner pour la construction de son personnage et il fait tout cela avec brio.
Il utilise tous ces codes pour construire une bonne histoire. Celle d'un flic qui cherche à venger la mort de sa famille (scène de bâtard ! ;), qui va plongé dans le plus sombre de New York et de lui. Sur sa route Max rencontre tout un tas de personnages bien écrit et crédible et cela renforce l'emprise du jeu sur nous.
Mais Max Payne est avant tout un jeu vidéo. Et le jeu vidéo se définit avant tout par son gameplay. Et c'est là que le jeu fait la différence. Le plaisir de jeu est pur. Déjà grâce au charisme de son personnage qui se ressent dans la façon dont max se déplace à l'écran. Sa démarche montre sa volonté de vengeance. Même lors des phases où le niveau de vie est bas et où Max se déplace alors plus difficilement, le charisme transpire. les gunfights sont hyper dynamique grâce aux mouvements de Max et le bullet-time permet de faire de vrai chorégraphie mortelle. L'implémentation de cette mécanique de jeu est vraiment l'un des éléments phares du jeu. En effet, la jauge de ralenti ne se remplit que lorsque l'on tue des ennemis et nous oblige donc à toujours être dynamique et éviter de se mettre à couvert.... Bien loin des systèmes de cover des TPS actuels. L'autre plaisir du jeu provient des armes. Elles sont bien équilibrés et pas trop nombreuses. Elles répondent chacune à un besoin et à un type d'ennemis. Le ressenti est excellent lors des phase de shoot. Petit coup de cœur perso pour le ralenti sur la balle de sniper façon Sniper Elite.
Tout ce plaisir de jeu est appuyé par des graphismes franchement beau (mention spéciale pour les animations faciales de Max) quoiqu'un peu sombre par moment et par une ambiance sonore au top.
Alors que peut-on vraiment reprocher à ce jeu ?
Il est court. Pas extrêmement court mais l'on reste un peu sur sa faim à la fin surtout vis-à-vis de la durée des jeux de l'époque. D'autant que les ennemis sont vraiment pas très futés, la plupart se jetant sous nos balles. A cela s'ajoute le fait qu'à cause de la narration et de l'ambiance le jeu est linéaire et l'on ne s'y perdra jamais. En fait on a le sentiments de traverser un immense couloir sombre. Sombre, oui. Parce que par moment le jeu finit par paraître terne, peu lumineux et répétitif graphiquement parlant. C'est cohérent encore une fois mais cela peut quand même au bout d'un moment amener un sentiment de lassitude.