Acheté dans le pack Tex Murphy sur GOG.com en juin 2015. Je me lance plus de 20 ans après avoir entendu parler du jeu pour la première fois. Pour moi, le but est vraiment de découvrir la genèse de la série et d’enchaîner avec les autres épisodes. J'ai donc utilisé très rapidement une solution pour terminer le jeu. Cela a forcément affecté la note.
L'histoire se passe en Californie après la troisième guerre mondiale. Tex Murphy est détective privé à San Fransisco. Comme dans tout polar une femme va louer ses services pour élucider le "suicide" de Carl Linsky, son père.
Le jeu repose sur trois phases de gameplay. Comme dans tout bon point'n click, la plus classique consiste à fouiller une pièce ou interroger un témoin pour trouver des indices. Sauf qu'ici pas d'interface à la souris, tout se fait au clavier.
En dehors de ces phases d'exploration, il y a également des déplacements en overcar qui se font ... en 3D ! Attention, c'est de la 3D de 89 avec de magnifiques aplats de couleur : vert pour la terre, bleu pour la mer, cubes gris pour les bâtiments. De l'open world mais vraiment pénible à explorer. Heureusement que le véhicule est pourvu d'un pilote automatique. On passe donc son temps à entrer les coordonnées de la destination, enclencher l'autopilot et attendre.
Troisième phase, les fusillades. Vue de côté, on progresse en abattant les ennemis, tout en prenant soin de ses munitions et de sa barre de santé.
Au final, en 2016, il faut s'accrocher pour dompter l'interface. Pour le reste, l'intrigue est intéressante même si le schéma reste assez classique pour un Tex Murphy. Ce qui sauve le jeu c'est son ambiance. C'est le premier épisode mais la personnalité de Tex, tout en sarcasmes et nonchalance, est déjà là. Il est aidé par une galerie de personnages assez savoureuse. On retrouve les stéréotypes du film noir, transposés dans la Californie du futur.
Comme pour Undertale (que j'ai fini plus tôt dans l'année), on se retrouve avec un jeu aux graphismes digitalisés très pauvres, à l'ambiance sonore quasi inexistante et beaucoup de textes à lire. Pourtant l'immersion est totale, sûrement aidé par notre cerveau qui comble les vides. Ce côté est renforcé par le fait que le manuel (lecture indispensable) présente le contexte de l'histoire et donne quelques indices pour débuter l'enquête. Autre chose inhabituelle pour le joueur de 2016, la prise de note. Aucun journal n'est intégré au jeu il faut donc noter tous les renseignements sur du papier.
Un bon moment mais le jeu me parait très difficile pour un joueur d'aujourd'hui. Il ne faut pas rater un seul indice et les allers-retours sont très fréquents.
En route pour Martian Memorandum !