Après la déception du Soleil Levant, il était très dur d'accorder de nouveau sa confiance à un jeu Medal of Honor. Très décevant, le volet précédent n'était pas un mauvais jeu, loin de là. Terminator : Le jour du jugement, ça, c'est mauvais. Medal of Honor, c'est juste à la traîne. Et quand on voit ce volet ci, autant se dire que la situation n'est pas prête de changer. Bien sûr que non.
En fait, le problème vient surtout des graphismes : à l'heure où Street Fighter, Prince of Persia, Splinter Cell et autres Hitman cassaient complètement la baraque niveau esthétique 3D, Medal of Honor restait cloîtré dans son esthétique bas de gamme et ses graphismes vieillissants, perdant beaucoup de son réalisme et de son immersion.
Jamais vraiment jouissif, le jeu perd un peu de son intérêt dans ses commandes parfois trop mécaniques, trop rigides, et fichtrement pompées de Call of Duty. Ayant compris que le volet précédent était tellement rétrograde pour un jeu de guerre, et ce tout en ayant aperçu les progrès en la matière de leurs ennemis de chez Treyarch, les mecs ont décidé d'en pomper le gameplay sans comprendre l'essence même de sa réussite.
Ainsi, on peut désormais viser avec le viseur, et la campagne prend la même forme que celle du Jour de gloire, sous différents actes. Un travail d'écriture sera également fait autour de l'escouade de soldats : connaissant leur nom, on peut désormais s'attacher à eux. On regrettera néanmoins une gestion de l'escouade beaucoup trop rigide et basique : l'ia est affreusement stupide ( gentils comme méchants ), coupant tout intérêt à la possibilité de la contrôler.
Dès lors, l'inspirateur devient l'inspiré, le rapport de force s'inverse, et l'élève devient le maître. Call of Duty distance Medal of Honor, l'embuscade est atroce, c'est un massacre, il n'y a aucun survivant. Décédés à la médaille d'honneur, les soldats d'Electronic Arts cèdent sous le poids de la modernité. A mon tour de partir, j'ai d'autres choses à faire. Vous savez ce que c'est, l'appel du devoir...