Pour ses 30 ans d’existence, le Blue Bomber de Capcom nous gratifie d’une 11ème itération de la série principale des MegaMan. Nous revoilà donc face à 8 robots, contrôlés par le Dr Wily, que nous allons détruire, puis dépieuter leurs cadavres rouillés et récupérer leurs pouvoirs. Sur ce principe simpliste et maintes fois utilisés, une nouveauté de gameplay se greffe, le Power Gear, permettant d’augmenter la force et/ou la vitesse de notre robot bleu.
Un robot surhumain
Après une rapide intro qui met en place un scénario digne des plus grands blockbusters américains, nous voilà sur le fameux menu de sélection de niveaux. Le petit moment grisant où l’on ne sait pas aller. Bien entendu, le principe reste inchangé, nous contrôlons Megaman à travers un niveau mixant plateforme et shooter qui se conclut sur un boss qui va nous fournir son pouvoir, qui sera efficace contre un autre boss, à la manière d’un pierre feuille ciseaux. Les 8 niveaux sont vraiment de très haute volée. Chacun donnant un gameplay nouveau. Un niveau de glace avec tempête et, évidemment, plateformes glissantes. Un niveau de feu qui a des passages dans le noir ou un incendie qui nous poursuit. Le jeu fourmille d’idées, parfois un peu éculées il faut l’avouer, mais cette méthode permets au jeu de sans cesse se renouveler. En parlant d’innovation, il faut parler d’un ajout de gameplay important. En effet, en plus de, classiquement, sauter, tirer, charger son tir, faire une glissade, cet épisode ajoute une nouvelle extension à notre robot, le Power Gear. Très simplement, une touche pour activer un boost de force, une autre pour ralentir le temps. Lorsque la jauge de vie est basse, il est possible d’activer les deux en même temps, occasionnant des dégâts immenses. L’utilisation est limitée dans le temps et gare à vous lorsque celui-ci est écoulé, la recharge de ses pouvoirs étant assez lente. Le système est bien pensé mais n’ajoute finalement pas grand-chose au gameplay si ce n’est un peu de simplicité. Enfin c’est relatif… Car le jeu est difficile, très difficile, et c’est ça qui fait l’intérêt de ce dernier. On se bute à avancer et à trouver les armes qui sont efficaces pour contrer tel ou tel ennemi. Les derniers niveaux vous feront perdre énormément de vie, mais au bout de 6 à 8h vous finirez par voir la fin. Cela peut sembler court mais le contenu est pourtant dense, et l’impression d’avoir accompli quelque chose, sans s’ennuyer un seul instant, est très satisfaisante.
Musique Man
Le plus gros défaut du jeu est sa bande originale. Megaman est connu pour ses pistes variées et entrainante. Ce 11ème opus nous propose des compositions médiocres dans un style Dance du pauvre. Aucun thème ne retiendra votre attention si ce n’est les rarissimes remix de mélodies connues.
Enfin graphiquement, le jeu est assez joli dans un style cel-shading coloré mais sans ambition. Les personnages sont grossiers même si on a une très bonne direction artistique. Les stages auraient mérité d’être plus vivants, notamment dans le fond où rien de bouge vraiment…
Finalement, il faut saluer l’originalité des boss, qui eux aussi possèdent le power gear et ont donc une seconde forme. De ceci résulte des combats vraiment épiques et serrés, où on perd parfois alors que l’adversaire a un point de vie. Les armes ont toutes un très bons feelings et de mon point de vue personnel, tous les boss sont vraiment réussis
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1 et 1 font 11
On a donc un très bon jeu, difficile, avec du challenge et qui donne envie d’être fait, refait, speedrunné et re speedrunné. Un opus qui ne marquera pas l’histoire mais qui remplit son devoir d’être un bon Megaman de la série originale. Je conseille vivement, surtout qu’il se trouve à petit prix. Bravo Capcom.