La guerre, personne ne la connaît véritablement. Il n'y a que les morts pour en parler, et j'en fais partie... Vous savez... C'est depuis ce terrible jour de janvier... que tout a basculé dans le sang et le froid.
Ma mission, escorter des alliés à travers une montagne, nous étions presque arrivés à destination, notre bonne vieille base... Mais il y avait trop de tirs ennemis, et c'est en s'approchant du pont... que j'ai compris une chose...
Un accident est arrivé et le véhicule retourné était en feu !
"Hey ! Toi. Enfin réveillé ?"
"Hummm... Est-ce qu'on a réussi à franchir la frontière ?"
"Non, mais le commandant est sorti pour aller faire un tour."
"Pourquoi il est à l'envers ?"
"Je crois qu'il nous fait signe."
"Tu crois qu'il veut qu'on sorte ?"
"Non, on est bien au chaud ici, et puis, je ne sortirai qu'à la base."
"Eh !"
"Hum ?"
"Tu as pris des couleurs, toi ? Tu te bronzes en cachette ou quoi ?"
"Ah vous m'avez eu... Faut bien que je m'occupe de mon teint, vous savez."
"C'est pas tout d'être soldat. Il faut prendre soin de sa peau."
"Qu'est ce que tu regardes ?"
"Ah. C'est une photo de ma femme."
"Je peux la voir ?"
"Oui, tiens."
(Il lui tendit une photo cramée.)
"C'est vrai que c'est un sacré brin de femme."
"Merci."
(Il lui rendit la pile de cendre.)
"Quand je sortirai de cette foutue guerre, je lui offrirai un...
BOUM
NOOOOOOOOOOooooooooo !!!!!!
(Et le pauvre commandant, fier de son bataillon, leva les mains vers le ciel. De dépit, de fureur, de rage qu'un monde aussi bugué puisse prendre la vie d'autant d'innocents... Un hélicoptère passa au-dessus de lui, et le laissa mourir face aux ennemis, beaucoup plus chiants, tout seul. Et surtout qu'à pied, c'est beaucoup plus dur de se déplacer.)