Cela fait des années que j'ai envie de jouer aux Metal Gear. Enfin, plus particulièrement aux Metal Gear Solid. Des années que j'ai acheté la compilation HD sur Xbox 360, compilation qui ne comprend pas le premier épisode. Des années que je cherche à me procurer The Twin Snakes, le seul remaster de cet épisode, sauf qu'il est incroyablement cher et son prix ne cesse d'augmenter. J'ai donc récemment opté pour une autre solution : me prendre ce jeu dans la nouvelle compilation, cette fois-ci sur PS4. Sauf qu'à ma grande surprise, lors de l'achat, deux jeux m'ont été offerts : les 2 premiers titres : Metal Gear, dans sa version MSX traduite en français, et sa suite Metal Gear 2: Solid Snake.
N'étant absolument pas frileux de tenter des jeux rétro, je me suis dit qu'essayer ces deux jeux pourrait être un avant-goût intéressant.
Et pourtant, c'était mal parti : ce que je connaissais de ce jeu, je le devais au Joueur du Grenier, qui l'a traité dans l'une de ses vidéos. Donc, on est en train de me dire qu'on m'a offert un jeu pourri pour l'achat d'une masterclass ? Waouh ! Quelle aubaine !
Malgré cela, j'ai quand même essayé le jeu... Et il était plutôt sympa ! Le jeu se prend bien en main, les objectifs sont plutôt clairs, la difficulté est bien dosée, la traduction est correcte... Bah alors JDG du Grenier, il est plutôt pas mal ton jeu pourri en fait !
Puis, certains moments commencent à être un peu confus, à manquer de clarté : je me perds dans cet espace restreint mais labyrinthique. Donc, je cherche une soluce et je m'informe un peu sur l'histoire du jeu par la même occasion. D'ailleurs, le passage dans la jungle dans la vidéo, je ne l'ai pas vu du tout...
Et voilà donc que j'apprends que les versions NES et C64 ne sont pas exactement les mêmes que celle de la MSX, console dont on parle beaucoup moins, mais qui est la première version de ce jeu et vraisemblablement la meilleure. D'ailleurs, même le JDG le dit entre les lignes : c'est la version NES qui est pourrie, pas celle de la MSX.
J'ai mis 3h30 à finir le jeu. Enfin ça, c'est ce que le jeu me dit. Dans les faits, ça a duré plus longtemps, et je comprends que ça puisse avoir duré encore plus longtemps lors de la sortie initiale : sans solution, au bout d'un moment, c'est compliqué. J'ai même raté des objets comme le silencieux. Vers la moitié du jeu, peut-être les trois quarts, je me suis servi d'une solution pour ne pas avoir à me taper plusieurs essais inutiles contre des boss (certains devant être touchés avec une arme précise), pour ne pas devoir chercher mille ans mon chemin, ou pour aller un peu plus vite dans la recherche d'objets. Et encore, les solutions en ligne ne sont pas toutes claires (par contre, elles veulent toutes assassiner tout le monde et les chiens, cocasse dans un jeu d'infiltration, perso j'ai essayé de tuer le moins de monde possible) !
Pour le reste des défauts, cela dit celui-là me semble imputable au fait que les jeux de cette époque fonctionnaient ainsi, probablement pour rentabiliser l'achat (le jeu coûte cher, donc autant le faire durer, et les limitations techniques poussent à rendre des mécaniques complexes au lieu d'allonger l'histoire, je suppose), j'ai surtout été surpris par l'absence d'explication de certains éléments, comme le carton, qui permet de se placer devant un ennemi sans se faire repérer, sauf si on bouge devant lui. Les limitations techniques montrent aussi leurs faiblesses, et rendent l'expérience illogique : l'exemple le plus frappant est le fait qu'on va être repéré seulement si on se trouve en ligne droite devant un ennemi, si on est devant lui mais un peu sur le côté, donc pas sur son chemin, alors là ça va, on n'est pas repéré, on peut être à côté d'un bonhomme, tant qu'on ne le touche pas alors aucun problème ! Le JDG remarque d'autres incohérences rigolotes, communes à la version MSX et à la NES, comme les alertes dans les camions, où le soldat ne va pas prendre la peine de sortir nous arrêter, probablement parce qu'il n'est pas payé pour. La traduction, qui apparemment date de 2002, est correcte, même s'il y a quelques fautes d'orthographe grossières (en fait, surtout des oublis ou des rajouts de "s" à la fin de quelques mots). Fautes que je peux tolérer dans un Ace Attorney, mais là je trouve ça étonnant vu le peu de texte du jeu.
Il m'est difficile de juger les graphismes d'un jeu de 1987, mais je l'ai quand même trouvé plutôt beau, surtout la cinématique de fin.
Ma note de 7 s'explique aussi par l'histoire, qui comporte plusieurs rebondissements. Le dernier cela dit, celui de
Big Boss
ne me semble pas très utile, sauf dans le but de faire un petit troll au joueur vers la fin du jeu.