Kikou les zouzous, je vais vous parler de … Metal Gear Solid, premier du nom sur PS1 (mais joué sur PS3).
Je ne connais pas trop la série, j'avais fait le 5 (pas jusqu'au bout) et Ground Zero, mais je voulais avoir plus de clefs pour comprendre l'histoire de la saga et percer l'énigme Kojima. Autant vous dire tout de suite que ce MGS m'a beaucoup plu. Il faut dire que j'ai toujours aimé les jeux d'infiltration. La PS1 a même son petit charme, si on arrive à passer au dessus des graphismes tout moches et de la maniabilité parfois hasardeuse. Étouffer un garde discrètement ne fonctionne pas toujours, Snake se colle à certains murs involontairement... Bref, pleins de petits détails qui demandent à être affiner, mais que l'on pardonne car c'est un premier opus en 3D. Je pinaille, mais dans l'ensemble ça reste tout à fait honnête et on s'amusera à piéger les ennemis en se cachant dans un carton et à désactiver les caméras de sécurité avec les chaff grenades. Il est même possible de passer les différentes zones du jeu sans faire couler le sang des gardes. Un vrai défi !
Là où le bât blesse, c'est au niveau du scénario. C'est au niveau d'un série B avec Steven Seagal, mais ça semble assumé. Les personnages sont très caricaturaux, au point où il est assez difficile de s'y attacher finalement. La fin du jeu enchaîne les retournements de situation, frôlant parfois le ridicule. Mais une fois de plus, ce ton semble tout à fait assumer. Quoi que... Le point fort n'est pas tant dans le scénario que dans le discours anti-guerre que développe Kojima tout au long du jeu. On passe son temps à rencontrer des personnages abîmés par la violence, errants sans autres buts que de tuer, attendant la mort sans le savoir. Ce qui nous amène à de nombreux longs dialogues (assez drôles grâce à une VF improbable), au fond intéressant mais à la forme très maladroite. Ce n'est pas si grave, le message est passé.
C'est ce qui me reste en mémoire après ces quelques heures passés dans la peau de Snake est cette sensation d'un jeu écrit maladroitement qui va essayer de combler les failles avec une bonne dose de second degré. Un discours intéressant, tout comme le gameplay, mais reste un goût de trop peu. Néanmoins, l'expérience reste bonne et j'ai envie de jouer aux suites. Ceux qui n'aiment pas le kitsch vont détester, mais pour les autres : FONCEZ !