Suite à ma critique de Metal Gear 2, mon épopée des jeux de la licence continue, avec l'opus que je voulais faire depuis des années : le premier Metal Gear Solid. Et je n'ai pas été déçu.
Comme pour les deux jeux précédents, j'y ai joué sur PS4, le titre étant sorti sur le volume 1 de la Master Collection. J'ai été un peu déstabilisé avec les contrôles, le bouton pour valider quoi que ce soit dans les menus étant le O et non le X, ce dernier bouton étant celui pour annuler notre choix.
Bien évidemment, ce qui frappe le plus est la 3D. Une 3D qui a mal vieilli, mais qui est un énorme bond en avant par rapport au jeu précédent, sorti en 1990. Le grand nombre de cinématiques frappe également, le jeu devient une sorte de film agrémenté de parties jouées. J'ai d'ailleurs été surpris de voir que le nom des doubleurs était inscrit sous le nom des personnages, c'est loin d'être commun et implique que ce rôle est mis en avant, ce qui renforce la proximité avec un film. Le doublage français est d'ailleurs incroyablement kitsch et donc nécessaire.
Pour l'aspect graphique, j'ai du mal à noter un jeu PS1, ayant très peu joué à cette console. Cependant, l'histoire et l'aspect cinématographique sauvent les meubles. Je sais également que la gestion de la caméra est compliquée sur cette console, excepté sur certains jeux dont Metal Gear Solid, et je n'ai effectivement pas été choqué par cette dernière.
Concernant l'histoire, on n'a rien de fifou par rapport aux précédents Metal Gear, les plot twists sont similaires, même s'ils donnent une autre dimension à la saga. On a d'ailleurs de nombreuses références aux jeux précédents, outre la continuité de l'histoire, comme la présence d'un combat contre 4 ennemis dans un ascenseur (qui, cette fois-ci, ne sont pas nommés). "Rien de fifou" dans les grandes lignes, bien sûr, parce que le scénario et les personnages sont vraiment développés et on a de nombreux passages drôles, détendant l'atmosphère parfois glauque ou sérieuse.
Si on brisait déjà le 4e mur avec la présence d'une cartouche de MSX dans Metal Gear 2, ici cela est encore plus présent, notamment avec le boss Psycho Mantis (dont la mécanique est plutôt bien gérée sur PS4).
La difficulté est en revanche inégale, j'ai dû à nouveau faire souvent appel à une solution, mais moins que dans les épisodes précédents cela dit. Et certains passages sont durs à passer, parfois à cause de subtilités souvent intelligentes
(par exemple, j'ai galéré avec le Cyborg Ninja, parce qu'il m'attaquait souvent. Oui, je tenais une grenade Chaff dans la main, pour le déstabiliser, mais lui considérait que c'était une arme et donc m'attaquait en conséquence. Ce boss devient infiniment plus simple quand on ne sélectionne aucune arme, puisqu'il ne nous attaque plus !).
J'ai en revanche totalement raté un point clef du scénario, ce qui m'a valu une fin apparemment considérée comme n'étant pas la bonne.
Lorsqu'il faut résister pour sauver Meryl, je n'ai rien capté, je voyais ma barre de vie fondre comme neige au soleil : en fait, j'ai confondu le bouton □ et O, forcément ça marche moins bien, et donc comme je voulais éviter de perdre la partie, j'ai fait l'autre option qui s'offrait à moi.
Cela dit, après avoir visionné cette "meilleure" fin, j'ai préféré celle que j'avais eue.
Ma note de 8 s'explique ainsi : le jeu est vraiment cool, et je comprends son aspect révolutionnaire au moment de sa sortie. Cependant, il mériterait vraiment un remake pour en améliorer les graphismes, ces derniers ayant mal vieillis en dépit d'une gestion incroyable pour un jeu PS1. Son scénario se rapproche des deux opus précédents, ceux sur MSX, mais en ajoutant de la profondeur, beaucoup de profondeur.
J'ai commencé les Special Missions, incluses avec ce jeu dans la Master Collection. Bientôt, je repasserai sur Xbox 360 pour profiter de MGS 2.