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Jeu aussi culte que son prédécesseur, voire plus, MGS 2 est sans doute le jeu le plus complet et complexe de toute la série. Son concept : refaire tout comme MGS 1, mais en mieux, et en plus. La base de toute bonne suite qui se respecte, me direz-vous… Sauf que là, on parle d’un jeu fait par Kojima, qui décidément, ne fait rien comme les autres.
Comment se jouer avec les attentes des joueurs
Bon, je préviens, je spoile à tout bout de champ dans cette critique ! Car oui, sinon, je serais bien embêté pour parler de tout ce qui m’a le plus marqué lors de la redécouverte de ce jeu majeur. De mes souvenirs, qui remontent à très loin, j’avais surtout en tête le début sur le bateau avec Snake, puis la séquence à poil avec Raiden (aucune ambiguïté sur mes préférences sexuelles, je trouvais juste ça très rigolo). Sinon, tout le reste, j’avais oublié. J’avais un vague souvenir qu’il y avait une histoire de simulation ou quelque chose comme ça, mais c’était tellement flou que ça m’a permis de redécouvrir presque tout le scénario d’un œil neuf.
Sans avoir encore joué aux opus 4 et 5, je pense ne pas me tromper en disant que MGS 2 est probablement le jeu à la narration la plus complexe, et qui m’a le plus impressionné. Rien que cette intro géniale avec Snake, avant de surprendre tout le monde en basculant sur le vrai gros morceau du jeu et son nouveau héros. Raiden, le fameux Raiden. Aujourd’hui, forcément, ça n’a plus du tout le même impact, mais il faut se rappeler qu’à l’époque, c’était l’un des plus grands secrets du jeu. Toutes les bandes-annonces, démos et autres avant la sortie ne montraient que le passage sur le bateau avec le bon vieux Dave (Snake pour les intimes).
Kojima et son équipe avaient habilement manœuvré pour surprendre tout le monde, en nous mettant dans la peau, pour le reste du jeu (bien 80 % de l’aventure), d’une jeune recrue de Fox Hound. Un contexte qui n’est pas sans rappeler celui du tout premier Metal Gear. Comme beaucoup, j’ai eu un peu de mal avec Raiden au début : froid, sans cesse étonné comme un touriste (je n’en pouvais plus de ses « Hum ? », « Comment ? », « Hein ? » sur la fin), et avec un charisme clairement pas à la hauteur de Snake. Mais au final, en jouant, en écoutant les nombreuses conversations au codec (notamment avec Rose, où on découvre une facette assez dérangeante du personnage), et en progressant dans l’intrigue, je me suis vraiment attaché à lui.
Et au final, Kojima a fait ce choix avec un seul but : mettre encore plus en valeur Solid Snake. Snake est omniprésent dans l’aventure de Raiden, devenant une quasi-légende (surtout du point de vue de Raiden, pour qui Snake est le soldat ultime). Chacune de ses apparitions est là pour rappeler à quel point ce personnage est badass. Bien sûr, c’est frustrant de ne pas pouvoir le jouer plus que ça, mais honnêtement, j’ai adoré. Je trouve cette idée tellement audacieuse : faire de Snake un PNJ pour mieux le magnifier.
Un autre point génial, c’est le scénario lui-même, notamment ses twists, tous très intelligents. Ce concept, où on comprend que toute l’aventure de Raiden n’était au final qu’un test destiné à reproduire les événements de MGS 1... Bordel, c’est audacieux, ça aussi ! Et quand on repense à l’ascenseur au début, aux nombreuses salles verrouillées, au passage avec les mines où un individu mystérieux nous signale le danger : tout était là, sous nos yeux ! Je ne vais pas entrer dans les détails, mais cet aspect remake justifié par le scénario est un des plus grands tours de force de Kojima.
J’ai aussi beaucoup aimé tout ce délire avec les Patriotes. J’ai hâte d’en apprendre plus sur eux. Sans oublier l’aspect ultra méta à la fin avec le colonel qui pète un plomb (trop fier d’avoir capté les références aux missions VR du premier jeu !). Et puis, cette manière qu’a le scénario de jouer avec son médium est d’une grande intelligence. On avait déjà eu un aperçu de ce style avec Psycho Mantis dans MGS 1, mais là, c’est d’un tout autre niveau. Le fameux Dog Tag que Raiden jette à la fin, qui contient notre vrai nom et notre date de naissance (si on les a rentrés pendant l’aventure), tout en clamant vouloir désormais faire ses propres choix… J’étais scotché.
Et puis, il y a tout le délire des faux Game Over durant l’embuscade finale avec les Tengus, le clin d’œil de Snake qui parle de son bandana infini… Bref, ça fourmille de détails. J’adore ce genre de petites subtilités qui jouent avec leur rapport au jeu vidéo, et réussir à le faire aussi bien, c’est quasi inédit pour l’époque. Aujourd’hui, l’effet de surprise est moindre après des jeux comme Undertale (le maître dans ce domaine, on est d’accord) ou Nier Automata, mais au début des années 2000, c’était inédit. Une habitude avec Kojima, maintenant.
En résumé, cette intrigue est l’une des plus surprenantes que j’ai vues. Et pourtant, Raiden, à ma grande surprise, avait déjà été teasé à l’époque ! Dans l’obscur MGS sur Game Boy, si on finissait les missions VR à 100 %, un message félicitait Jack (Raiden) pour son travail. Brillant, ce genre de détail.
Sinon, le côté cinématographique a été grandement amplifié. Kojima profite de toutes les capacités techniques de la PS2 pour se faire plaisir et rendre hommage au cinéma. Il maîtrise parfaitement la mise en scène, et certains passages sont prenants et habilement chorégraphiés, comme dans un bon film de réalisateur. Même en 2000, une époque où les jeux commencent à proposer de belles séquences cinématiques, MGS 2 reste au-dessus de tout ce qui se faisait alors. Au niveau de la narration, mon seul reproche serait le trop-plein de révélations dans la dernière partie du jeu. Elles arrivent toutes en même temps (via des discussions interminables au codec), ce qui hache le rythme d’un jeu qui avait jusque-là su jongler habilement entre gameplay et narration.
« Freeze !! » « Mhoooh ! »
Mais bon, assez parlé du scénario, j’ai aussi des choses à dire sur le gameplay ! Celui-ci est une grande réussite, et je l’ai adoré ! Il reprend tout du premier MGS, mais en peaufinant le tout et surtout, en rendant l'expérience bien plus fluide. Cette impression de fluidité est en grande partie due aux divins 60 FPS, une véritable bénédiction après un premier opus qui, chez nous, tournait en 30 FPS grand max, et encore, souvent au ralenti (la définition de l’enfer pour un joueur PC comme moi). Ici, les deux personnages sont rapides dans leurs déplacements (surtout après avoir joué à MGS 1 juste avant) et peuvent désormais effectuer une roulade. Ce mouvement ajoute beaucoup d’agilité (surtout pour Raiden, qui l’utilise comme un saut !) et constitue aussi un mouvement offensif très bienvenu.
On peut également se suspendre aux rambardes, ce qui ouvre de nouvelles approches en matière de furtivité. Et surtout, on peut maintenant tenir une personne en joue. Associé au nouveau pistolet non létal qui endort les ennemis, cela offre une toute nouvelle approche de l’infiltration. Fini de massacrer tout le monde à tout bout de champ : le jeu nous incite naturellement à jouer de manière plus « pacifique », que ce soit avec l’arme anesthésiante munie d’un silencieux (tandis qu’il faut en trouver un pour les armes létales) ou simplement pour éviter des complications si un garde tombe sur un corps endormi, bien moins suspect qu’un cadavre.
À ce propos, j’ai été agréablement surpris par la gestion des ennemis neutralisés. Je ne me souvenais pas que c’était aussi complexe à gérer ! Fini les gardes qui disparaissent comme par magie une fois KO : il faut maintenant vraiment prendre en compte l’impact de neutraliser ou d’endormir un garde, qui pourrait être découvert par un autre. On peut donc cacher les corps, et cet aspect renforce considérablement la qualité des séquences d’infiltration. Surtout avec ces foutues radios, qui seront nos pires ennemies dans ce foutu jeu. Souvent, les gardes font des rapports, et si un ennemi reste neutralisé dans une salle où l’on traîne trop longtemps, un supérieur finira par demander des nouvelles, puis enverra une escouade de reconnaissance. Et là, c’est souvent le début des galères, mais apporte une touche d’imprévu très appréciable, en plus de ne plus pouvoir tout contrôler efficacement.
En plus de tout ça, on peut désormais viser à la première personne avec toutes les armes ! Cela transcende forcément tout le gameplay, avec un level design qui en tire pleinement parti, exploitant souvent la verticalité et des zones avec plusieurs recoins. Même si chaque tir en vue à la première personne implique de rester immobile, on s’y habitue vite, et on se demande rapidement comment on avait pu s’en passer dans le précédent jeu ! Les deux premiers boss servent d’ailleurs d’habile tutoriel pour nous apprendre à maîtriser cet aspect du gameplay. Les développeurs ont aussi profité de la vue à la première personne pour offrir une localisation des dégâts impressionnante, même aujourd’hui ! On peut tirer dans les jambes ou les bras pour incapacité les gardes, voire viser leur radio pour empêcher une alerte (désormais déclenchée uniquement par cet appareil, ce qui permet désormais avec un peu de skill, de neutraliser un garde avant le déclenchement de l’alarme). Et bien sûr, on peut aussi foutre un gros coup de poing dans les parties d’un garde pour le mettre KO d’un seul coup, petit secret assez drôle, et vraiment pratique dans les hautes difficultés ! Il y a aussi une animation hilarante si l’on tient un garde en joue, qu’on lui tire une balle dans le bras, une autre dans la jambe, puis sur sa radio, avant de le laisser essayer de s’en sortir de manière pathétique. Bordel, que j’adore ce genre de détails !
Tout ça contribue à grandement améliorer la qualité des séquences de gameplay, que j’ai adorées. De même pour les boss : cette suite voit tout en plus grand, au point de ridiculiser le premier opus. Ah ouais, tu affrontais un Metal Gear dans MGS 1 ? Eh bien là, tu en as 5, voire 20 en mode Expert (des malades). Tu affrontais un hélicoptère avant ? Maintenant, c’est un foutu avion de chasse. Une embuscade de quatre pauvres soldats dans un ascenseur ? Maintenant, c’est une armée de ninjas/militaires futuristes à combattre, avec un sabre et Snake à tes côtés. Le combat final au corps à corps contre un Snake ? Désormais, c’est au sabre. Et forcément, tous ces combats gagnent en finesse et deviennent bien plus fun avec ce gameplay goldé. Mon combat préféré restera sans doute Fatman : en mode Expert, c’est uniquement du skill, rien de bullshit ou basé sur une astuce particulière, un vrai régal. Même la séquence en sniper est meilleure, car on peut enfin dézoomer, PUTAIN ! Bref, côté gameplay, c’est quasiment un sans-faute pour moi. Car oui, la perfection n’existe pas, et ce foutu sabre injouable alors que celui des missions VR du 1 était incroyable, je ne peux pas pardonner. Et ne dites pas que j’exagère : vous verrez si vous faites les missions VR.
Bon, j’ai parlé un peu du gameplay, on peut revenir un peu à la narration? Car je n’avais pas fini ! Un autre aspect que j’ai trouvé tout bonnement incroyable dans ce jeu, c’est la quantité phénoménale de secrets, easter eggs et dialogues cachés/facultatifs. Pour un malade du 100% comme moi, c’est forcément un régal. Franchement, je crois que c’est un des jeux avec le plus de petits secrets qui existe. Une vidéo sur YouTube qui les montre tous dure environ 1h30 ! C’est juste fou à quel point les développeurs ont anticipé les idées tordues des joueurs et y ont ajouté des interactions, au cas où. Tu veux étrangler une gamine pour ensuite t’allonger de manière douteuse sur elle ? T’inquiète, Kojima a une conversation Codec pour toi.
Mais vraiment, ce niveau de détail est incroyable. À la limite, seuls les GTA modernes peuvent prétendre à un tel degré de minutie. Aucun autre MGS n’ira aussi loin par la suite. Je suis obligé de partager avec vous les secrets les plus cools et qui m’ont le plus fait rire, mais il faut bien garder en tête que ce n’est qu’un petit échantillon :
• Raiden peut aller dans les toilettes des femmes avec un magazine érotique. Si on appelle le Colonel à ce moment, la conversation qui suit est excellente. Rose et le Colonel réprimandent Raiden pour son comportement, jusqu’au moment où Rose lui dit qu’il pourrait au moins se toucher sur des photos d’elle ! Et ça ne s’arrête pas là : si on essaie d’appeler Rose pour sauvegarder après, elle nous fait la gueule et refuse. On est obligé de s’excuser, mais même après ça, elle reste froide pendant environ 30 minutes de jeu. Quel autre jeu va aussi loin pour une blague ?
• Avec Snake, les proverbes mal interprétés par Otacon lors des sauvegardes sont hilarants. Il veut imiter Mei Ling, mais c’est tellement absurde que Mei Ling finit par intervenir elle-même pour le remplacer si on sauvegarde trop.
• Les photos « douteuses » qu’on peut envoyer à Otacon au lieu de prendre celles du Metal Gear (notre mission, quand même). Il y a une quantité incroyable de réactions prévues par Otacon : il doute de notre sexualité si on envoie plusieurs photos du général, il garde les photos de jolies filles « pour plus tard », ou rigole si on photographie un gars planqué dans la foule des soldats… Bref !
• Durant le discours du général, appuyer en boucle sur le projecteur déclenche une cinématique hilarante où Snake projette une vidéo bien plus intéressante que le visage du général.
• Le garde qui pisse depuis une rambarde : si on reste dessous avec Raiden et qu’on fait un codec, le Colonel et Rose expriment leur sympathie pour nous.
Bref, il y en a tant d’autres, mais je vais m’arrêter là pour avancer dans cette critique !
Le terrifiant objectif du 100%...
Une fois fini de m’enjailler avec une première aventure en normal, il était ensuite temps pour moi de m’attaquer au 100%. Et comment dire… Je crois que je n’étais pas prêt à ce qui m’attendait. Aucun autre jeu de la série, que ce soit parmi ceux sortis avant ou après, ne sera jamais aussi copieux et long à compléter. Car ce concept du jeu qui fait tout en plus grand que MGS1 se retrouve aussi dans le contenu annexe. Déjà, la quête des Dog Tags, où il faudra récupérer sur les ennemis tenus en joue leurs plaques d’identification. Pour obtenir le camouflage avec les deux personnages, il faut récupérer la moitié de toutes celles disponibles en jeu (je ne suis pas allé jusqu’au deux dernières perruques pour Raiden, faut pas déconner non plus), en cumulant celles obtenables dans chaque difficulté (au nombre de cinq). Il faut donc, rien que pour ça, faire le jeu au moins trois fois, juste dédié à cet objectif. Après, pourquoi pas, j’en avais déjà ramassé pas mal durant ma première run, et j’ai fait le reste avec un guide en difficile et en expert. Ça m’a permis de voir les secrets que j’avais loupés, et aussi de m’entraîner pour le rang Big Boss.
Car oui, j’ai fait le Rang Big Boss de ce foutu jeu, réputé comme le plus hardcore de la saga, et de très loin. Cela est dû à deux choses notamment : les boss, et surtout, les sauvegardes. Fini ici les sauvegardes quasi infinies : il y en avait 80 possibles dans le premier, ici, c’est 8 PUTAIN (bah merde, comme pour le reste, ils n’ont pas fait plus ici !). Et 8 sauvegardes, c’est vraiment hardcore. On doit donc planifier à l’avance les meilleurs endroits où placer nos précieux checkpoints, avec une tension de plus en plus croissante durant certaines longues sessions, de peur de faire une erreur bête qui fera tout échouer. Cela impliquera de faire des concession, comme par exemple, de faire tout le bateau d’une traite pour sauvegarder au début du scénario de Raiden, c’est-à-dire faire cette pute d’Olga suivie de l’embuscade de soldats en une seule fois. J’avais ensuite placé une seconde sauvegarde devant Fatman, puis ainsi de suite devant chaque boss. De cette manière, j’ai réussi à conserver 4 sauvegardes pour les 4 atroces affrontements finaux du jeu.
Car les boss sont ignobles dans ce jeu en extrême. Le jeu ne fonctionne vraiment pas dans cette difficulté, et surtout pas pour ce rang. À la limite, seul Fatman reste plaisant. Olga te tue en deux balles et peut te toucher à travers les caisses quand elle court. Le Harrier bugue et parfois te ONE-SHOT avec des missiles alors que, pourtant, tu es bien caché. Vamp, lui, rien à foutre, je l’ai niqué avec le bug connu. Les Tengus, c’est un pur chaos tenant surtout de la chance, car tout dépendra de la survie de Snake, qui peut se faire détruire en 10 secondes si le jeu est mal luné. Mais le pire, c’est clairement les Ray, au nombre de 20 dans cette difficulté, dans un combat INTERMINABLE où chaque coup, sauf la mitraillette, nous tue en un coup. Un enfer. Surtout que c’est vraiment de la merde : à part la mitraillette, les autres attaques des Ray au centre de l’écran sont terriblement hasardeuses à esquiver, nous forçant à passer des plombes à mettre en place une stratégie parfaite pour bloquer chaque Ray dans le spam de mitraillette. Ce n’est pas de la stratégie à ce niveau, ni du skill, c’est juste un très mauvais game design.
Sinon, le boss de fin reste une énorme blague. Même en expert, j’ai pu respirer avant de retenir mon souffle devant un générique INTERMINABLE, attendant de savoir si je n’avais pas chié dans la colle et raté mon Big Boss. Mais je l’ai eu putain, et quelle fierté au bout du compte. Mais à part les boss, au final, ça va. Je m’étais bien entraîné en amont durant les Dogs Tags en Extreme, et toutes les phases d’infiltration (où il faut bien sûr avoir 0 alertes et 0 morts, évidemment) sont, au final, des puzzles. Une fois qu’on sait comment les franchir, plus de problème.
Mais la réelle difficulté, pour moi, ce n’était même pas le rang Big Boss. Nooon, c’est les missions VR. De retour, là aussi en plus généreux, au nombre débile de 500. Je les ai toutes faites, là encore, et comme dans le premier, j’ai cherché à obtenir tous les rangs 1. Et, dieu, que c’était bien plus difficile qu’avant. Alors, au début, c’est cool, on découvre plein d’épreuves très variées. Les First Person VR sont drôles, par exemple, et permettent d’avoir un aperçu d’un autre gameplay. Certaines Variety, comme dans le premier, sont bien originales (genre celles des photos, vraiment drôles), et on passe un relativement bon moment.
Un 100% qui n’en finit pas…
Le souci, c’est qu’il doit y avoir environ 90 épreuves vraiment différentes, et que, par la suite, le mode VR consiste à boucler constamment sur les mêmes missions, mais avec des variantes de plus en plus difficiles, en jouant d’autres apparences de Snake et Raiden. Ce qui devient rapidement atrocement répétitif. Alors, parfois, la disposition des ennemis ou des cibles est suffisamment différente pour apporter un peu de renouveau, mais croyez-moi, à peine arrivé vers les 200, on commence vraiment à se faire chier. En plus, le rang 1 est souvent assez dur à obtenir, ce qui fait qu’au total, j’ai fini par mettre 41 heures de jeu rien que pour les missions VR. De la folie ! J’étais usé à la fin, tout simplement.
Surtout que ça devient beaucoup plus dur avec Pliskin, et carrément hardcore avec le dernier skin de Snake, où la plupart des challenges exigent les techniques les plus avancées du jeu. Alors, c’est cool, ça permet d’exploiter toute la richesse du gameplay : parfois, sans quasiment aucune arme, il faudra mettre KO tout le monde avec des coups dans les couilles ou utiliser d’autres techniques borderline, comme le spray paralysant pour neutraliser les ennemis (incroyablement utile pour le rang Big Boss, d’ailleurs). C’est pratique dans le challenge où on affronte des vagues d’ennemis avec les Tengus.
Mais certains challenges sont ignobles dans leur concept. Je pense notamment aux missions de sniper où il faut protéger Meryl et une boîte en carton (les autres, ça va encore). Ce sont de loin les plus hardcore. Il faut empêcher des soldats venant de PARTOUT d'approcher de notre alliée, certains ayant des mouvements aléatoires. Pour un joueur clavier/souris comme moi, la visée au sniper, où il faut être extrêmement rapide et précis, a été un calvaire. Mais bizarrement, alors que tout le monde cite la mission avec la boîte à protéger comme la plus dure, pour moi, c’était celle avec Meryl. Car obtenir le rang 1 sur celle-ci est extrême : on est obligé d’utiliser uniquement le sniper tranquillisant (bien moins efficace !) pour espérer atteindre la première place. Ce n’est pas le cas pour la mission avec la boîte (où on peut switcher sur le sniper létal durant la seconde moitié). Certaines missions d’élimination étaient bien hard aussi. Sans armes ou presque, atteindre le rang 1 (qui exige souvent le non-létal) était bien chaud.
Mais le plus ennuyant et insupportable, ce devait bien être les missions Hold Up avec le dernier Snake. Ignobles ! Sans radar + des gardes qui voient à l’autre bout de la carte, c’est juste du bête essai-erreur en boucle, sans aucune info, sans même savoir qui nous a repéré la plupart du temps. De la grosse merde.
Bref, en résumé, les missions VR sont une vraie purge à compléter à 100% ici. Franchement, je ne vous recommande pas spécialement de les faire, sauf si, comme moi, vous êtes un maboul du 100% (après, les succès, je m’en branle), auquel cas vous voudrez les faire fatalement, et dans ce cas, bon courage ! Mais Le contenu ne s’arrête pas là. Pourtant, entre les Dog Tags, le rang Big Boss et les VR, il y avait déjà de quoi faire. Mais non, le jeu offre encore quelques derniers bonus pour la route !
Il y encore a les Snake Tales, qui consistent en cinq missions d’environ 30 minutes chacune, avec des scénarios très souvent loufoques où l’on joue Snake. Une sorte de troll des développeurs pour ceux qui voulaient jouer Snake dans le jeu de base. Car si la première mission laisse croire qu’on va jouer l’aventure du point de vue de Snake, c’est pas du tout le cas : ça part vite en couille dans des scénarios sans queue ni tête. On affrontera Meryl à la place d’Olga sur le bateau à un moment, pour finir par essayer de prendre une photo d’un monstre géant dans l’eau dans le dernier scénario. Ce n’est pas incroyable, mais les cinq petites missions sont assez rigolotes, parfaites pour varier après les VR. Et franchement, la dernière mission, où une pub à la télé apprend à Raiden à nettoyer des traces de merde dans les toilettes en pissant dessus… Wahouh, dans quoi je suis tombé !
Mais ce n’est toujours pas fini ! Il y a aussi un mode Boss Rush somme toute sympathique, qui permet, dans trois difficultés, de refaire tous les boss avec, au choix, Raiden ou Snake. C’est l’occasion parfaite de se faire un bon délire et d’avoir droit à un duel Solid Snake versus Solidus Snake ! Mais ce n’est PAS ENCORE FINI : les développeurs ont même ajouté un petit mode Théâtre permettant de rejouer certaines cinématiques. Oui, mais comme on est dans un jeu Kojima, on peut à loisir remplacer n’importe qui dans les cinématiques par d’autres personnages, ce qui donne des situations parfois très drôles. Genre un Otacon dans le rôle d’un Vamp sanguinaire. Je suis conscient que la plupart du contenu annexe de la collection HD comprend une partie du contenu de la version Subsistence (une sorte d’extension), mais ça reste incroyable d’avoir autant d’a côté dans un jeu du genre!
Un très grand jeu, une fois de plus. Sûrement un des plus fous de la saga. Que ce soit par son scénario en béton qui retourne le cerveau, son gameplay ou encore son contenu d’une richesse folle, c’est le Metal Gear qui voit tout en grand. Seul le 100%, clairement poussif, surtout du côté des VR, m’a véritablement saoulé. Mais descendre la note pour ça serait injuste, surtout que je fais partie d’une minorité de joueurs. Un très très grand jeu, que j’ai hâte de refaire plus tard… Mais juste une fois, sans rien faire d’autre à côté !