Si agréable, mais si frustrant...
Metal Gear Solid, rien que ces trois mots réveillent de beaux et agréables souvenirs chez les joueurs, une saga connue et reconnue dans le monde vidéoludique. Ce MGS : PW se place quelques années après l'excellent MGS 3 : Snake Eater et l'histoire savoureuse de Big Boss qui a fondé Militaires Sans Frontières.
Ce jeu foisonne à la fois de très bonnes et de très mauvaises idées. J'ai été conquis par l'idée de la Motherbase, le fait de réunir une équipe de plus en plus puissante, de débloquer de nouveaux équipement... Une sorte de carotte qui nous tient accroché à la console, le tout desservi par une très bonne histoire, des "cinématiques" bien sympa sous forme de "BD interactives", on retrouve bel et bien tous les éléments qui ont fait le succès et le beau de cette saga, un Big Boss toujours aussi charismatique, le fait de pouvoir construire son propre Metal Gear...
Mais devant cette marée de qualités de gros défauts gâchent un peu l'aventure... La maniabilité ne souffre pas de l'absence de second stick étant donné que j'y joue sur PS3 mais certaines autres choses auraient vraiment dues être corrigées, notamment une chose toute bête, le fait que le jeu ne se mette pas en pause lorsque l'on va dans l'inventaire, en pleine bataille contre un char, un Hind et une flopée de gardes ça agace très vite de se faire tirer dessus lorsque l'on veut changer d'arme. Il est aussi peu dommage d'avoir un réticule de visée aussi peu pratique à utiliser...
Les missions sont bien amenées, SAUF les missions contre des tanks, hélicoptères... qui sont répétitives et lassantes au possible, consistant toujours à battre des dizaines de gardes et espérer que le capitaine de l'engin sorte pour lui coller une balle en pleine tête, le côté infiltration en prend un sacré coup ! Les missions d'infiltration pures et dures sont quant à elles toujours aussi bien faites et agréable, on se retrouve dans du Metal Gear plus classique, efficace, mieux adapté au personnage et aux possibilités du jeu. Sans ces missions le jeu n'en serait que plus agréable. Elles sont davantage adaptées à être faites en multijoueur, que seul, l'impression d'être une mouche se faisant écraser par un missile nucléaire n'a jamais été autant présente. Kojima avait avoué sans détours que ce jeu était destiné au public japonais, de par cette facilité à se réunir entre joueurs pour faire face aux nombreux boss. Dans notre continent c'est bien moins facile...
Les musiques sont belles sans pour autant égaler l'inoubliable d'un MGS 1, 2, 3 ou 4.
Certes c'est du pinaillage, mais devant une telle saga que MGS, avoir le plaisir de jouer gâché ainsi donne au serpent un goût un brin fade... Dommage. A réserver aux joueurs patients.