Metal Gear Solid: Peace Walker - HD Edition par Armitedge
Depuis 1998, lorsque Metal Gear Solid premier du nom vit le jour, Snake et moi vivons une véritable histoire d’amour. Sa gouaille de héros sans peur m’avait à l’époque captivé, pour ne pas dire, happé. L’aventure se poursuivit 3 ans plus tard, là où mon amour pour ce bon vieux briscard de Snake devint incontestable, c’est qu’il avait du charme le bonhomme ! Aussi taciturne que magnétique, il avait le don de se nimber d’un foutu charisme brut et peu importe ce qu’il faisait ou disait, il le faisait avec classe le bougre. Je l’avais adopté et j’attendais avec hâte chacun de ses épisodes. C’est donc avec logique que j’accueillis avec joie les nouvelles péripéties du soldat légendaire dans le dernier jeu en date: Metal Gear Solid Peace Walker.
Autant annoncer la couleur : alors que je trépignais littéralement d’impatience en enfilant la galette du jeu dans la console, je fus, en à peine quelques heures de jeu, dégrisé voire légèrement désappointé. J’avais la cruelle impression de m’être fait flouer et je ne pus m’empêcher de penser (gueuler) tout haut durant ma session de jeu : « Mais c’est quoi ce scénar en mousse ! » ; « Bordel pourquoi est-ce qu’une mission ne dure jamais plus de trois minutes ! » ; ou encore : «Qu’il est long à buter ce boss… ».
En effet, malgré le plaisir évident que j’avais de jouer à nouveau à ma saga fétiche, de nombreux points me firent tiquer, à commencer par le scénario, qui n’a pas seulement un problème de rythme, mais aussi un problème de fond et de forme ! Ce jeu nous offre une histoire pas très épique. L’écriture a été bâclée et Kojima s’est proprement vautré, son scénario pseudo-philosophique est diablement alambiqué et confus, bien trop pour accrocher le joueur, nous voyons bien qu’ils ont essayé de tirer sur la corde sensible des fans de la série mais c’est juste raté. Sans parler du Twist de fin scandaleux tant il est pauvre. Ce qui a profondément desservi l’histoire c’est bien le format des missions adapté à la PSP : En moyenne elles durent trois minutes et à la fin de celle-ci, nous sommes renvoyé avec un écran de chargement dans les menus principaux. C’est foutrement irritant de se faire stopper après à peine 300 mètres de gameplay et d’avoir dézingué 4 pauvres types qui musardaient par là !
Ce qui m'a aussi profondément déplu dans ce dernier Metal Gear, c’est bien la durée de vie qui est gonflée artificiellement avec plein de petites missions qui soit-dit en passant, sont quasiment toutes fastidieuses et répétitives ! De plus, les bosses sont extrêmement longs à exploser, si bien que vous allez passer plusieurs heures à chier des ronds de chapeau pour battre les plus gros bosses du jeu. Vous allez me dire que ces bosses doivent être déglingués avec des valeureux amis, qui vont aideront à pourfendre ces méchant affreux méchant de fin de niveau mais voilà, nous n’avons pas tout le temps un pote sous la main quoi !
A côté de tout cela, il y a plein de bonnes idées, à commencer par le fait de pouvoir jouer avec Snake (que voulez-vous, j’suis amoureux de lui). Les commandes répondent extrêmement bien et c’est toujours un véritable plaisir de pouvoir se glisser dans la peau du soldat légendaire. La partie gestion m’a aussi agréablement surpris, ça ne casse pas trois pattes à un canard mais c’est assez rafraichissant entre deux missions de jouer aux petits soldats.
Je ressors donc du jeu mi-figue, mi-raisin, ça reste un bon p’tit soft mais les nombreux défauts cités ci-dessus ont tout de même enrayés le plaisir de jeu… Si t’es fan de Metal Gear Solid, tu seras bien sûr un peu déçu, mais fonce tout de même l’essayer, pour au moins en faire ta propre idée.