Metro : Last Light c'est un jeu qui ne propose pas d'empathie. Je ne me suis jamais senti investi dans les motivations et le combat du protagoniste. Tout cela est probablement la cause d'un démarrage très bancal dans lequel on ne donne pas vraiment de contexte au joueur. Il faut soit avoir joué au jeu précédent ou avoir lu les bouquins pour savoir dans quoi on fout les pieds. D'ailleurs, j'aurais peut-être du acheter les bouquins, j'imagine que ç'aurait pu être plus immersif.
Donc voila, pas trop de contexte à l'exception d'un : "on vit mal ici, et c'est la merde dehors, mais ne vous inquiétez pas, le personnage secondaire duquel vous allez être très vite séparé a un plan foireux dont les détails ne vous seront qu'à moitié expliqués", puis vous êtes lâchés dans l'univers sauvage de Metro.
Un univers ou il est impossible de trouver son chemin pour progresser lorsque vous ne souhaitez faire que ça, et un univers ou il est impossible d'explorer les alentours tant la linéarité est marquée pour traverser des zones calmes, ou l'on a enfin le temps de respirer un peu.
Metro c'est un univers ou les ennemis entendent des tirs de pistolet avec un supresseur à plus de 100mètres, mais sont incapable de vous voir a moins de deux mètres sous prétexte que vous êtes dans l'ombre. C'est pas la nuit noire non plus.. et avant de ne franchement plus rien y voir, il existe une zone tampon entre lumière et obscurité qui s'apelle la pénombre. M'enfin bref pourquoi pas.
Metro c'est un univers qui vous force à gérer la dépense de vos munitions, mais qui possède un bug absolument terrible qui, part moment, considère que votre magasin de 45 munitions est vide après avoir tiré seulement 5 cartouches.
Metro c'est un univers ou il est absolument impossible de constater ou comprendre les points faibles des créatures de la surface à moins d'approcher un gameplay proche du Die-and-Retry.
Metro c'est un jeu avec des effets nauséeux ignobles, avec la disparation fréquente du réticule de visée, mais surtout l'impossibilité de désactiver complètement le flou de mouvement sans aller modifier les fichiers de configurations.
Mais maglré tout ça, je me dois de laisser à Metro le fait qu'il s'agisse d'un jeu à l'atmosphère globale assez bien réussie.
Au dela de ça, le jeu est clairement prévu pour les joueurs consoles. En réglant la sensibilité de la souris sur un cran c'est énormément trop faible, et le cran d'au-dessus, c'est énormément trop fort. Une fois de plus, les gens cherchant un paramétrage vraiment confortable devront aller bidouiller des fichiers.
L'accent russe c'est marrant 3 minutes, mais à la longue, lorsque c'est exagéré comme ça (j'ai joué en anglais) il est sûrement plus judicieux de proposer un casting vocal vraiment russe. Ca pourrait même aider pour l'immersion au final.
Et pour continuer sur la lignée des bugs, c'est un jeu la vision nocturne n'existe pas. Il y a bien une animation de lunettes nocturnes que l'on peut mettre et enlever, mais aucun changement visuel. A quoi bon ?
Dans l'absolu, Metro: Last Light avait tout pour être bon jeu sur le papier, mais est passé dans la moulinette d'une pauvre réalisation, ce qui rends le produit final vraiment mauvais dans son ensemble, et on se sentirait presque triste pour lui, car il présentait vraiment du potentiel.