Metro Last Light capitalise sur la recette de Metro 2033, pour le meilleur et pour le pire. Pour le meilleur avec une réalisation superbe et parfaitement mise à profit pour créer des décors chargés d'ambiance (et des temps de chargement vraiment très courts - c'est suffisamment rare et appréciable pour le signaler). Pour le pire quand il s'agit de raconter son histoire : on a l'impression d'être coincé dans un train fantôme et d'être trimbalé au gré d'événements lourdement télescopés. L'univers est là mais il manque les éléments de narration. Au niveau de la jouabilité Metro 2033 était convenu mais plutôt efficace malgré une relative lourdeur et son manque de précision. Son successeur tente d'approfondir l'aspect infiltration mais bute sur un élément pourtant essentiel : l'IA. Cette dernière est particulièrement mal réglée et retire pas mal d'intérêt au gameplay. Au passage les animations des ennemis sont curieusement saccadées et rendent la visée difficile. Les affrontements contre les mutants sont ici décevants, plus pénibles et moins viscéraux que dans Metro 2033. Et le coup des bestioles qui attaquent pendant qu'une porte s'ouvre lêêeeentement ou qu'on attend un moyen de transport lêêênnnnt ça va bien une fois mais là c'est systématique. Et en général suivi d'un très passionnant boss dans une arène. Metro Last Light recopie son prédécesseur - l'effet de surprise en moins - et échoue à en approfondir le gameplay. Le jeu reste très honnête mais c'est une petite déception.