Aah, Minecraft, il a su diviser, lui...
En fait, le problème avec Minecraft, ce n'est pas le jeu, c'est la communauté. Comme dirait Léodagan de Carmélide : "Bon par exemple moi j'adore les fraises, bon bah si j'bouffe 3 bassines de fraises en 1 heure, ah bah j'choppe la chiasse hein, j'suis comme tout l'monde hein..."
A force de nous rabâcher que c'est un jeu excellent, merveilleux, infini, on est forcément lassé/déçu, au final.
Quand un jeu devient mainstream, on trouvera toujours des gens allant à contre-courant, soit par snobisme, par principe, ou parce qu'ils n'ont pas trouvé le Saint Graal attendu.
Personnellement, j'ai beaucoup aimé Minecraft. J'y ai passé beaucoup de temps, et beaucoup moins maintenant. Ce n'est pas lui rendre honneur en disant qu'il n'y a que des cubes à assembler pour faire un truc cossu.
C'est effectivement comme une boite de LEGO, le coté matériel en moins, mais le nombre de possibilité en plus (sauf si on veut claquer 100€ dans la dernière pièce de LEGO sorti, parce que OMG CAY ANGRY BIRDS !).
Ça laisse la place à notre créativité, on s'invente une histoire, on tente de survivre (pas trop difficile, effectivement, pour le coup, même si il y a eu de l'amélioration au fil du temps).
Je n'irai pas jusqu’à dire que ne pas aimer Minecraft, c'est renier son côté enfantin, sa possibilité de s’émerveiller, ou autre stéréotype du genre. Ce serait faux. Chacun sait s’émerveiller à sa façon, par les différents médias, et ce n'est surement pas Minecraft qui décide qui à conservé son âme d'enfant ou non, pas plus qu'un test de QI détermine qui sera le futur Einstein.
Minecraft sait s'améliorer au fil des versions, apportant toujours plus de nouvelles choses.
Les néophytes ne le savent surement pas, mais il existe une mécanique de gameplay dans le jeu, à base de "redstone".
Cette mécanique est (grossièrement) l'équivalent de l'éléctronique dans notre beau monde IRL, et je peux vous assurer que j'ai éprouvé une certaine fierté en réussissant à réaliser un circuit de redstone permettant d'ouvrir une porte caché dans un mur. Ce n'est qu'un jeu, et pourtant, j'étais heureux de posséder une maison virtuel avec un passage secret virtuel (loin de ces fous qui font des super calculateurs, ou que sais-je encore).
Il existe même, maintenant, la possibilité de réaliser des cartes comportant différents évènements programmés. En téléchargeant les maps des autres joueurs, on peut donc se retrouver dans un puzzle game, un jeu de plateforme, d'aventure, voire parfois dans un FPS. Osez dire que le gameplay est limité, après ça !
Enfin, à ceux qui n'ont pas été convaincu, je ne saurais que vous recommander d'essayer tout de même de faire un tour sur certains serveurs multijoueur. Après avoir vomi un bon coup, essayez d'apprécier la beauté cubique des bâtiments que certains ont pu faire. Et n'allez pas me faire croire que vous en êtes incapable, car pour les plus vieux d'entre vous, vous baviez devant la beauté des 3 pixels de Super Mario, c'est juste une question de contexte et de souvenir !
Ma critique n'a pas pour but de vous convaincre que c'est un jeu formidable. Elle cherche juste à vous faire comprendre pourquoi certains (beaucoup ? (trop ?)) aiment ce jeu. Il s'agit simplement d'une des nombreuses portes donnant sur notre imagination.