Mini Metro est une jolie surprise, un jeu de gestion / réflexion d'une épure élégante et étonnamment reposant au vu du concept. Car il nous propose d'élaborer un plan de circulation de métro (et qui se présente visuellement comme tel, avec des graphismes minimalistes du plus bel effet accompagnés d'une bande-son zen et hypnotique qui ponctue efficacement chacune de nos actions) toujours plus complexe jusqu'à l'inévitable saturation de celui-ci. Pour cela quelques briques de base : trois rames (pour autant de lignes et de locomotives) et quelques tunnels pour franchir les voies d'eau. Les stations sont représentées par des formes géométriques et les passagers de même, ce qui symbolise la station qu'ils cherchent à atteindre. Au fil du temps de nouvelles stations apparaissent et les formes géométriques se multiplient - ou changent - créant des destinations et des problèmes de commutation toujours plus complexe à résoudre. A chaque semaine qui passe le jeu nous propose de nouvelles ressources pour faire face au défi du trafic (lignes, tunnels, locomotives ou wagons supplémentaires, ou encore des améliorations de stations qui peuvent alors accueillir plus de voyageurs en attente). Pour varier les plaisirs Mini Metro propose trois modes de jeu : normal (on peut retoucher son réseau - la partie s'arrête dès qu'une station est saturée), infini (comme le mode normal sauf qu'il est impossible de perdre, le score dépend alors de l'efficacité journalière de son réseau) ou extrême (comme le mode normal sauf qu'il n'est pas possible de retoucher au réseau). Enfin chacune des onze villes proposées apporte un défi particulier (par exemple Osaka qui propose un train express avec le Shinkansen). Mini Metro est un jeu agréable et ingénieux même si, minimalisme oblige, il se révèle assez vite répétitif en dépit de ses différentes variations.