Mirror's Edge par Memento
Mirror's Edge est un des rares jeux de cette génération qui m'a bluffé. La direction artistique du titre mêle habilement l'errance des phases de plate-forme et le punch des phases de course, notamment grâce au sens urbain. C'est un des rares jeux qui m'aient prodigué ce côté enivrant de la tranquillité, seul en haut d'un immeuble, marchant sur les rebords, juste pour flâner. Dans ces moments-là la musique se tait, pour mieux pointer avec l'adrénaline de la fuite, dès que la police se montre.
Je mentirais si je disais que le jeu n'a pas de défaut. Le scénario, déjà, n'a rien d'exceptionnel, et se termine de façon assez brutale, limite bateau. Mais ça n'a rien de rédhibitoire. Ça n'empêche pas d'apprécier le jeu, dont on dira qu'il court (on le répétera en boucle comme un pantin désarticulé), mais qui se prête facilement aux redites. Ayant par la suite acheté le DLC, les nouveaux parcours prodiguent des territoires plus abstraits et qui permettent d'enchainer des mouvements encore plus complexes. La difficulté du titre est d'ailleurs plutôt bienvenue - on raillera certains titres moins exigeants sortis sur la même période.
La note maximale, comme un cri du coeur, pour un jeu que je me vois difficilement recommander.