Avant toute chose, un aveu : je ne suis pas fan du tout du cachet visuel du jeu. Tout ce blanc et ces tons pastels, c’était beaucoup trop aseptisé pour moi et ça ne m’a pas plu du tout. En plus les cinématiques façon cartoon cheapos sont carrément hideuses et desservent totalement le jeu.
Côté gameplay, on est face à un jeu de plate-forme à la première personne très rigide dans son approche du level design : les développeurs ont prévu un rail sur lequel vous pourrez progresser, et pis c’est tout. Non seulement il est à peu près impossible de dévier de la trajectoire imposée, mais en plus il faut le trouver le rail en question. Et c’est sans doute ça qui m’a le plus frustré dans ce jeu : cette nécessité de trouver quelle voie emprunter. Ce qui amène des phases d’observation/exploration où il vous faudra essayer de vous agripper à tous les éléments du décor pour voir lequel vous permettra d’avancer.
Et c’est nul, ça casse le rythme du jeu de manière démoralisante : on s’amuse comme un petit fou à prendre de la vitesse en sautant de toit en toit, et puis d’un coup on est à l’arrêt, à se creuser le ciboulot pour essayer de trouver le chemin à suivre. Et si on ajoute à ça des combats totalement hors-sujet qui voudront eux aussi vous empêcher de vous amuser à toute vitesse, ben je trouve que le jeu a un sérieux souci de flow : on s’amuse – on s’amuse pas – on s’amuse – on s’amuse pas…
J’aurais préféré un jeu se rapprochant plus de Super Meat Boy, où le chemin à suivre est évident, mais difficile à parcourir, quitte à ce que ça devienne du die-and-retry. Parce qu’un chemin plutôt facile à suivre mais qui nécessite de se creuser régulièrement la tête pour progresser ben ça jure totalement avec l’intention de faire un jeu super rapide façon Yamakazi du futur.
Bref j’ai trouvé que Mirror’s Edge est un jeu dont le concept est séduisant mais qui n’atteint jamais son plein potentiel.
12/20