Mother Russia Bleeds est un beat'em all, genre qui a quasiment disparu. Le style « pixel-art » est une des grandes réussites du jeu : lisible, coloré, maîtrisé.
Pour les plus jeunes, il s’agit d’un genre où vous dirigez un personnage face à des multitudes d’ennemis qui vous assaillent en contenu sur un plan 2D (la "profondeur" sert de décors, comme dans un Street fighter). Une fois les ennemis battus, vous progressez vers la droite jusqu’au boss du niveau et vous enchaînez de cette façon.
Chaque perso dispose d’une seringue avec 3 charges qui leur permet de se soigner ou de devenir « berserk », augmentant les dégâts de manière ostensible. Vous rechargez les seringues en piquant les ennemis qui convulsent (ouep)
Vous vous débarrassez des ennemis avec une multitude de coups : légers, coups de pieds, attaque chargée, empoignade… ça bastonne, ça saigne, c’est défoulant.
Ça saigne tellement, au point que la santé des ennemis n’est pas montrée par une barre de vie mais par l’état de la tronche des ennemis, plus ils sont endommagés, plus il saigne sur leur face, et vous de même (mais vous, vous voyez votre barre de vie).
L’ambiance du jeu est sanguinolente, glauque et franchement malsaine. Certains niveaux sont crades. Je dis bien certains…il est regrettable que les développeurs n’aient pas gardé cette ambiance glauque dans tous les niveaux. En effet, certains sont plus « gentillets » que certains autres, dommage.
En effet, c’est la principale « qualité » du jeu : son côté sanglant/glauque. Le reste est classique.
Le scénario ? C’est de la ♥♥♥♥♥. Oui oui, parce qu’il faudra m’expliquer le lien entre la révolution bolchévique, la mafia russe, une drogue bizarre qui fait voir des zombies et, le meilleur pour la fin, des CRS en Russie avec un équipement moderne (années 2000) lors de la révolution russe. Non en fait, cherchez pas, y a rien a trouver. Je crois que les devs ont abusé de leur propre poudreuse.
Le scénar est caca mais les devs pensent qu’il n’est pas caca, du coup, il essaye par tous les moyens de vous le faire lire. Vous pouvez les passer mais à moitié. C’est-à-dire ?
Certes, vous passez les dialogues mais la mise en place de la scène, elle, est impassable, du coup, à chaque fois que vous refaites un passage du jeu, vous vous tapez quelques secondes de « mise en place » des dialogues que vous passerez de toute façon. Particulièrement gavant dans le dernier niveau qui est d’une difficulté absurde.
Le jeu ne vous permet p as de reprendre un niveau à un checkpoint. Faites le niveau d’une traite ou recommencez. Les deux derniers niveaux sont un enfer pour ça, j’ai même abandonné la scène finale, et je ne la relancerai pas, pas envie de me retaper le niveau en entier. Ma patience commence à s’effriter là, m’voyez.
Le jeu vous permet de recruter une I.A pour vous aider. Cool !!!sauf qu’elle est con comme un balai premier prix. Incapable de survivre aux situations spéciales du jeu qui sont variées, elle meurt en boucle. Elle a aussi une tendance à vous oublier : vous tombez à terre ? L’IA continue son business comme si de rien n’était, ne vous relève pas et meurt, vous obligeant à recommencer le niveau. Je me suis arraché les cheveux, à cause de vous, je suis chauve maintenant.
La musique est très inégale, comme le reste, certains thèmes sont sympas et rappelle Hotline Miami mais la plupart sont fades et oubliables.
Certaines Hitbox sont foireuses : les chiens notamment, ce sont les ennemis les plus insupportables du jeu.
Le jeu, globalement, me laisse un gout amer, il est chouette les 3 premières heures et devient une purge les 3 dernières. Le scénar n’a aucun intérêt, y a des gros mots juste pour faire style : « j’suis cool wesh », certains niveaux sont sympas à parcourir (le labo, le squat et le club notamment) d’autres sont rageant parce que l’ia est débile, que les hitbox ne sont pas toujours au point et parce que certaines situations sont mal équilibrées (le boss).
En conclusion : un beat’em all maladroit, à réserver à ceux qui veulent leur dose et qui ont une patience a toute épreuve.