Des sensations... pures

Entre simulation et arcade, Motocross Madness 2 n'a jamais choisi. Pourtant, là où aurait pu naître un jeu bâtard, il n'en fut rien. De l'arcade on retient des virages insensés, des sauts excessifs ; de la simulation, reste surtout gravée en mémoire une fantastique gestion des sauts, mini-sauts et même simples rebonds, à l'origine d'une sensation de liberté, de contrôle, et surtout d'une exigence folle dans les courses out et indoor. Ralentir avant une bosse pour tenter la longueur optimale du vol, afin de reprendre de la vitesse en vue d'un rebond qui lui sera fantastique, ou aller toujours à fond et se retrouver à rebondir verticalement donc lentement, les choix étaient permanents. Depuis, plus aucun jeu de course ne m'a procuré un tel ressenti, à la fois fun et sérieux.

Motocross Madness 2, c'étaient des heures de conduite libre dans de grands espaces aux limites étranges (la même montagne tout autour), mais qui elles aussi apportaient leur lot d'amusement (oh je peux y grimper ! oh un ressort invisible m'envoie valdinguer 2,92km plus loin !).

Enfin, Motocross Madness 2 c'était aussi un mode en ligne très correct, malgré les connexions de l'époque. En bref, ce titre est la liberté, le rock'n'roll, la marge de progression incarnée et les ongles du même adjectif à force de trifouiller la Sidewinder... Motocross Madness 2, c'est toute une époque.