Muramasa : la danse des sabres sur PS Vita et Wii
Muramasa : The Deamon Blade est un action-RPG sorti sur Wii le 13 novembre 2009, porté sur PS Vita le 16 octobre 2013 sous le nom de Muramasa : Rebirth. Grâce aux jeux offerts chaque mois aux abonnés PlayStation Plus, le jeu m’a été quasiment mis en main, alors que j’étais passé totalement à côté.
Ne sachant pas vraiment à quoi m’attendre en lançant le jeu, je me suis pris une sacrée baffe visuelle. Comme toujours avec les productions Vanillaware, c’est beau. C’est vraiment (!) très (!) beau ! Largement inspiré des estampes traditionnelles japonaises, la direction artistique donne un caché unique à ce jeu tournant quasi-intégralement en 2D. L’impression de se déplacer dans des toiles provoque un petit « wow », magnifié par l’écran de la Vita.
Mélange de beat’en all et d’action-RPG, Muramasa : Rebirth vous propose d’incarner Kisuke ou Momohime dans leurs aventures médiévales. Chacun se voit doté d’un scénario propre se déroulant dans un seul et même univers emprunt de mythologie traditionnelle japonaise. Dommage que je ne connaisse pas grand-chose à ce sujet, puisque j’ai eu le sentiment de passer à côté de bons nombres de références tout au long des deux aventures.
D’une histoire à l’autre, on retrouvera les mêmes régions et des personnages secondaires en commun, mais l’intrigue et les boss différents. Une raison plus que suffisante pour « faire le jeu deux fois », chaque scénario s’étalant sur 6 à 10H, selon votre rythme et le niveau de difficulté choisi.
Le jeu s’avère extrêmement facile à prendre en main, la fougue dont font preuve les personnages est même extrêmement réjouissante en début de partie. Oui, ici, nos personnages savent courir dès le début de l’aventure ! Aussi, ne comptez pas plus de 5 minutes de tutoriel pour apprendre à manier correctement votre épée.
Rapidement, on enchaîne les combos avec une aisance folle et on jongle avec les épées comme avec des cure-dents (ce qui reste probablement assez difficile pour quelqu’un de non expérimenté). À chaque combat, le joueur peut alterner entre trois lames qu’il choisit parmi un total de 108 armes à débloquer. Ces dernières, de plus en plus puissantes au fil de l’aventure, s’obtiennent en venant à bout des boss ou en les forgeant.
Les plus gourmands seront heureux d’apprendre qu’un aspect cuisine est présent. Assez discret, il vous permettra de préparer toutes sortes de repas typiques aux effets bénéfiques variés. Dans mon cas, j’ai même fini par avoir faim à force de voir ces festins se faire dévorer petit à petit.
Tout n’est cependant pas parfait dans Muramasa. Le premier détail qui risque d’en rebuter plus d’un est sa localisation. Si les voix originales japonaises ont été conservées, les sous-titres ne sont disponibles qu’en anglais, aussi bien sur Wii que sur Vita. Dommage, d’autant plus pour un jeu n’ayant pas une quantité faramineuse de dialogues. Autre petit point noir, Muramasa est répétitif, aussi bien dans l’action (problème inhérent au genre) que dans les décors. Les tableaux traversés sont souvent réutilisés, si bien qu’une région visitée pour la première fois ne se distinguera pas toujours de ses voisines.
En résumé, Muramasa est un jeu que je recommande fortement aux amateurs de Beat’m all, d’action-RPG, de mythologie japonaise et de beaux jeux 2D. Si tout n’est pas parfait, ses qualités surpassent largement ses défauts et il vous distraira au moins le temps de boucler les deux aventures. Pour ma part, je pense même me laisser séduire par les différents DLC disponibles.
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