Appuyer sur A et trouver ça beau
Muramasa est certainement le genre de jeu qui redonne foi. A l'heure où le jeu s'occidentalise fortement, rien de tel qu'un jeu typiquement nippon, se passant au Japon et en japonais (traduit maladroitement en français) !
En fait, ce jeu est d'abord une oeuvre qui s'admire. On reste bouche bée devant les graphismes et les flashs épileptiques lors des combats. Les décors bien que peu variés sont tous splendides. On se souvient surtout de la balade en bateau rappelant forcément la Grande Vague d'Hokusai.
La jouabilité est au poil (sur manette Gamecube du moins), on retrouve facilement les sensations d'autres beat'em all comme par exemple Bayonetta (en moins complexe tout de même). Le bouton A est de rigueur, il nous sert un peu à tout. Les combats sont très nerveux et souvent défoulants. S'ils s'avèrent trop difficiles, on switch à la difficulté intérieure instantanément et on repasse après à un challenge plus corsé.
Le scénario est léger mais plaisant, on en demande pas tant d'un jeu comme ça. Les personnages, peu nombreux, sont réussis. Momohime est réellement magnifique. Les boss sont gigantesques, avec un pattern complexe, rendant les combats contre eux difficiles mais haletants.
Muramasa est une bouffée d'air, un jeu fun et beau qui ne se prend pas la tête. On peut regretter qu'avec une telle direction artistique on n'ait pas eu une plus grande variété du bestiaire ou des musiques. Puisse Vanillaware continuer à faire de telles oeuvres, je vais en tout cas me diriger de ce pas vers Odin Sphere et Grimgrimoire.