J'ai pris mon temps. Je n'étais pas particulièrement attiré par cette allégorie des "gens", car, involontairement, c'est plus fort que moi, je m'en soucie peu, j'ai beaucoup de mal à retenir les noms par exemple. Allégorie car ici les gens ont presque tous des trognes dues à de fortes mutations. C'est un peu comme ça que je vois les vrais gens. Je me souviens de cette soirée du "jeu" où certains parlaient des autres en citant leurs noms : je n'y pigeais que dalle. Assez blasant... puis j'ai continué à "jouer". Quelques minutes par semaine. Et vers la fin je suis resté plus d'une heure non-stop devant ce "jeu", qui n'en est pas un, puisqu'on ne fait que dialoguer et chercher les bulles de dialogue. Mais finalement, l'univers m'a pris, même si je n'ai pas compris grand-chose au trip spirituel.
Au moins, j'aurais fini par remettre presque tous les gens, avec cette fabuleuse photo de groupe de fin. C'était merveilleux ! Et tout cela en une semaine en temps du jeu. Une allégorie des gens, et des voyages ou vacances également, peuplés de ces êtres qui sont comme nous mais qui ne sont pas nous. Des paroles et des gens. Des gens et des paroles. Tiens ! Je me rends compte que j'aurais besoin d'une bonne thérapie moi. (même si j'ai toujours pensé que les gens me faisaient peur, et que je n'avais rien à leur dire, ce qui m'a été démenti, mais comme par magie cette pensée s'est reconstruite d'elle-même en pleine schizophrénie (pensée hachée), comme un bulbe qui sort de moi, et ça m'a fait très très peur ! Voilà ce qui arrive quand on joue à l'apprenti sorcier, qu'on veut être plus malin que soi-même)
Mutazione est donc pour moi un rêve en même temps qu'un cauchemar. Un cauchemar car il fait naître en moi l'angoisse du langage, un rêve car il en fait fi. Un rêve car tout se fini bien, un cauchemar parce que c'est fini comme la mort.