Avec Myst IV : Révélation, la série Myst devient un véritable blockbuster !
Le moteur d'exploration des mondes de Myst reste le même, mais les Âges sont plus denses, plus complet, plus grands. Cyan et Ubisoft ont renforcé l'esthétique des mondes 3D que l'on visite en pointe-et-clique à 380 degrés, avec des énigmes plus accessibles, mais toujours bien intégrées. Myst s'offre aussi des cinématiques de luxe qui gèrent parfaitement l’incrustation des acteurs dans les univers 3D, une BO parmi les plus réussies des jeux vidéos (toujours sous la direction de Jack Wall), et un scénario bien épique.
Comparé aux opus précédents, Myst Révélation prend le temps de démarrer, avec une bonne heure de jeu avant que les choses ne se gâtent. Ce Myst est sans doute le meilleur pour ce qui est de la gestion du rythme. On peut enfin parler aux personnages-acteurs qui peuplent le monde, on a le temps de voir émerger un nouveau mystère, et quand l'univers paisible de Myst s'effondre, on se retrouve bien sûr, au cœur de l'action, avec de nouvelles énigmes à démêler pour aller au cœur du complot de la famille d'Atrus.
Et quelle famille ! Révélation nous remet enfin face aux jumeaux maléfiques, Sirrus et Achenar rencontrés dans le premier jeu, avec pour augmenter les enjeux, Yeesha la fille d'Atrus kidnappée par ses frères. Cette fois ci, l'exploration des mondes prisons de Révélation devra nous permettre de décrypter les motivations de personnages enfermés pendant 10 ans.
Jouer à Myst n'a jamais été aussi plaisant, avec des mondes regorgeant d'indices et d'histoires, que l'on peut visualiser avec le très sympathique "collier à cinématique". Ce que Révélation perd en complexité, il le gagne en richesse de la narration et en émotions. Le dernier grand Myst qui n'aura jamais de suite digne de ce nom.