NaissanceE
6.8
NaissanceE

Jeu de Limasse Five (2014PC)

NaisssanceE : Nos impressions sur la petite pépite française

Il y a un an et demi sortait NaissanceE, un jeu indépendant d’aventure développé par Mavros Sedeo sous le nom de son studio, Limasse Five. Très ambitieux, le projet a démarré en 2007 pour finalement voir le jour en 2014, et comme c’est vendredi, nous vous proposons donc un petit test de ce titre bien mystèrieux.


Jeux d’ombres, voici le nom du projet de Mavros Sedeo, avant qu’il ne devienne NaissanceE, un premier épisode dune série qui ne verra peut-être jamais le jour, faute de moyens et de temps de son créateur. Mais ne nous attardons pas sur ce qui restera un doux rve des joueurs, et concentrons-nous sur ce qui existe.


Lucy is lost


C’est par ces mots que l’aventure commence, après une cinématique d’ouverture donnant le ton sur ce qui attendra les joueurs. Si le scénario est quasi-inexistant, c’est en partie parce que notre personnage, féminin d’après l’intonation de sa respiration, ne dit jamais un mot, de même qu’il n’existe de PNJ qu’une ombre qui semble vouloir nous éliminer.


Il faudra donc se contenter des quelques noms des différents chapitres pour se faire une ide de ce quoi s’attendre. Cela n’enlève toutefois rien au charme du jeu, qui réside ailleurs, et plus particulièrement dans son ambiance, visuelle et sonore, mais aussi son level design.


Maintenant que l’histoire du scénario est réglée, passons au vif du sujet, déjà évoqué brièvement, et ce qui fait l’essence même de NaissanceE, son ambiance. Avec ses tons sombres, ses effets de lumière et ses quelques plateformes mouvantes, le tout associé à une bande-son magnifique permet de vous transposer littéralement dans cet univers empli de mystère.



lambiance de NaissanceE arrive à transposer le joueur dans son univers


Parfois douce, parfois oppressante, l’ambiance de NaissanceE arrive à transposer le joueur dans son univers avec un sentiment d’insécurité tout en offrant un certain confort dans quelques zones. Cela fait passer le temps à toute vitesse, tant bien que nous ne voyons finalement jamais passer les quelques heures nécessaires à voir arriver la conclusion.


L’ambiance sonore est tout aussi importante, avec des productions de Pauline Oliveros, Patricia Dallio et Thierry Zaboitzeff, Mavros Sedeo a su obtenir des pistes sonores de qualité. Cela aide forcément se fondre dans cet univers unique et fort impressionnant.


Le level design n’est pas non plus étranger à l’immersion et l’ambiance de NaissanceE. Tantôt vertical, tantôt horizontal, tout ressemble de près ou de loin à un grand labyrinthe. S’il possible de se repérer à l’aide de quelques particularités par-ci par-là, il n’en reste pas moins qu’il faudra parfois réaliser quelques aller-retour avant de se rendre compte que nous faisons le même chemin depuis quelques minutes.


En prime, il existe des chemins sans fin, qui vous feront regretter d’être allez à gauche plutôt qu’à droite. Il sera ainsi possible de se retrouver descendre des escaliers sans jamais s’arrêter, et inutile de penser à remonter, puisque vous n’aurez plus qu’à relancer la dernière sauvegarde, sous peine de rester des heures à monter et descendre, pour rien.


Le bon chemin n’en reste pas moins parfois énigmatique, et il faudra vous creuser les méninges pour espèrer voir le bout de NaissanceE. Que cela soit via les chemins à choisir donc, mais aussi avec les énigmes qu’il sera nécessaire de résoudre afin de pouvoir progresser.


Ces dernières nécessitent bien souvent de jouer avec les lumières et les ombres, ce qui donne alors tout son sens au nom de projet l’origine Jeux D’ombres. Les jeux de lumière qui sont par ailleurs une autre des qualités de NaissanceE, sont parfaitement orchestrées et indispensable. Avec ces tons grisâtres donnant un aspect triste et mélancolique, les graphismes du jeu réalisé sous l’Unreal Engine n’en restent pas moins agréables à l’œil, et ils ne gâcheront en rien l’expérience.


Finalement, s’il fallait retenir un point négatif de NaissanceE, ça serait tout simplement que la fin du titre laisse la porte grande ouverte une suite, qui ne verra probablement jamais le jour. Disponible pour seulement 12,99 € sur Steam, vous auriez clairement tort de passer outre cette expérience immersive, énigmatique, et ô combien charmante.

Gamer_Inpact
9
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le 15 févr. 2016

Critique lue 423 fois

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