- NBA 2K...comme le Touquet? - Nan, plutôt comme Paris-Plage -_-
Après avoir terminé ma première saison et playoffs en mode "Mon joueur", fait plusieurs "NBA's Greatest", un peu d''Association" et quelques parties en lignes, le constat est sans appel: la déception prend peu à peu le dessus, malgré une excellente première impression (j'étais parti pour mettre 8 après seulement quelques matches). Décryptage.
DANSE AVEC LA VIE
Et pourtant. Le jeu est pétri (comme Julie) de qualités. Tout d'abord, techniquement, c'est classe. Les joueurs sont pour la plupart très bien modélisés. Le tout est parfaitement animé, on constate rapidement qu'un soin immense a été apporté dans ce domaine, avec dunks et layups tout en finesse. Tout ceci, combiné aux dribbles et autres facéties des joueurs, donne vie à un véritable ballet fort bien chorégraphié, et spectaculaire. Ajoutons à cela une ambiance sonore de premier choix, avec une playlist très éclectique, et une chouette ambiance lors des matches.
LIKE A PLAYER
En partie rapide, il suffit de choisir les équipes, et la partie démarre. Seul ou à deux, c'est LE mode pas prise de tête, pas de carrière à gérer, de progression, d'entrainement. Du jeu, et juste du jeu. C'est aussi un mode qui permet de se rendre compte rapidement à quel point certains joueurs sont craqués: LeBron, Kobe, si vous me lisez.
Par ailleurs, il est fort appréciable de pouvoir se lancer dans des matches de Légendes, et voir s'affronter "His Airness" des Bulls et Mourning des Hornets, ou encore Abdul-Jabbar des Lakers contre les Celtics de Bird. Sans être le coeur du soft, c'est une bonne idée qui permet de varier un peu les plaisirs.
Le mode dans lequel j'ai passé le plus de temps, l'un des plats de résistance du titre, c'est le fameux "Mon joueur". On crée un personnage de toutes pièces, on le spécialise plus ou moins sur un poste, avec quelques attributs (tout ceci peut évoluer par la suite). Puis on joue les matches, on est notés en fonction de nos actions, et on récupère des points de compétences afin de développer son personnage. On a aussi des entrainements, qui rapportent quelques points bonus. Si l'on arrive à tirer son épingle du jeu, on est récompensés par des affiches publicitaires ou covers de magazines à notre effigie. Simple, mais super addictif!
C'est ainsi qu'après une saison complète, parti d'un PG (meneur) scoreur de 2 mètres, je me retrouve avec un meneur scoreur dunkeur rebondeur! Pour la minute frime, j'ai fini Rookie de l'année, MVP, et champion NBA avec les Heat (initialement drafté #13 chez les Suns), record de l'équipe avec 72 points et 29 paniers en un match (quart-temps de 8 minutes).
IA PAS QUE LES GRANDS QUI S'AIMENT
Ces statistiques de folie, il n'y a pas vraiment de quoi s'en vanter, car elles sont principalement dûes à l'un des grands maux dont souffre ce jeu: une IA mal conçue. Je m'explique. En début de saison, j'ai essayé de la jouer "team player", comme tout bon meneur fait, sauf que là, dès que je tentais un "assist", je me retrouvais avec un LeBron penaud, qui ne savait pas quoi faire du ballon. Alors il jouait le chrono, tournait dans la raquette, et au choix, finissait par shooter (et souvent foirer le panier) ou perdre le ballon. Il en va de même pour Wade ou Gortat chez les Heat, et chez les Suns de Nash c'était pareil.
Donc au bout d'un moment, quand on veut gagner, et qu'on a ce sentiment d'être entouré de débutants portant des moufles, on ne passe plus le ballon, et on fonce au panier!
L'autre détail agaçant dans l'histoire, c'est la façon dont l'IA dicte le jeu. En témoignent une bonne partie des matches joués. On est pas encore dans FIFA10, mais y'a de l'idée!
En me basant sur une donnée statistique, le pourcentage de "field goals" (nombre de tirs réussis/tentés, hors lancers francs), il m'arrive de commencer des parties à plus de 80%, et comme par miracle, au deuxième ou troisième quart-temps, mon bonhomme devient manchot, et le pourcentage fait une chute vertigineuse. Je suis déjà descendu à 20%. Dans l'histoire de la NBA, le pire pourcentage enregistré (sur une saison certes, mais ça donne une idée) est 36%. Là, je suis chez les Heat, avec un personnage ayant de bonnes statistiques, et des coéquipiers calibre MVP, ce genre de données, c'est juste pas cohérent. Quitte à dicter le jeu, 2K aurait pu faire la chose un peu plus subtilement pour le coup.
FROZEN
Enfin, pour terminer avec les défauts, j'ajouterais qu'au cours de ma longue expérience sur ce jeu (sur Xbox 360), j'ai eu le droit à un sacré paquet de freezes, ce qui est particulièrement désagréable. La plupart ont eu lieu dans les menus, moindre mal, mais tout de même. Le top, c'est de m'apercevoir qu'il suffit de sauvegarder mon match en cours et retourner au menu principal. Si je relance immédiatement la partie, sans repasser par l'interface Xbox 360, c'est le freeze assuré, à 100%. Ca jette un froid (j'en ai plein d'autres des comme ça, mais je vous invite à regarder le film Batman & Robin, vous rirez plus, mais ne me remercierez pas pour autant). De tels problèmes de finition, et pas de patch, ok d'accord.
Sans compter que le système d'enregistrement en ligne est défaillant. On ne reçoit jamais le fameux mail de confirmation, les forums de 2K débordent de joueurs ayant connu ma situation. J'ai dû faire la démarche complète d'inscription au moins 20 fois, avant qu'enfin celle-ci soit effective pour de bon.
Pour tout cela, un gros carton rouge à 2K, qui est conscient de tous ces problèmes, et a choisi de les ignorer.
De fait, et malgré les qualités ludiques évidentes de la série, je choisis aussi d'ignorer les prochains opus, je veux pas jouer mon vieux con, mais quand je vois ce genre de traitement envers les joueurs...