Need for Speed: Most Wanted par Florian Bodin
Lorsque Criterion à touché pour la première fois à NFS avec son précédent épisode Hot Pursuit, j'étais confiant.
Malheureusement je m'étais retrouvé avec un jeu certes agréable à jouer, avec de bonnes sensations de conduite, mais complètement plombé par des écrans de menus, des temps de chargements incessants et un côté rébarbatif qui saoulait déjà au bout de deux heures de jeux. N'oublions pas non plus un scénario inexistant, qui certes n'est pas forcément nécéssaire dans un NFS, mais qui aurait au moins donner le sentiment de participer à quelque chose plutôt qu'à de bêtes courses pour, comme d'habitude, dominer la ville...
Ce qui est marrant avec Most Wanted, c'est que Criterion n'a toujours rien compris. Comme le précédent, on nous balance dans une ville fictive américaine, ou une jeune femme à la voix suave nous dit que le but du jeu, c'est juste de dominer la ville. A partir de là, on te laisse en roue libre dans les rues. Tu découvres un jeu bourré de bonnes idées, avec un système de jeu rapide et une possibilité de changer de voiture à ta guise etc... le problème étant qu'aucune de ces voitures ne se jouera de manière différente vu qu'on aura sans cesse l'impression de piloter un camion-benne. Lantence incroyable, virages lourdingues et sans cesse cette désagréable sensation d'aller à 70 km/h alors qu'il est marqué 200 au compteur.
Alors certes c'est très joli et c'est plutôt plaisant de traverser la ville à vive allure, mais les courses sont une autre histoire. Outre que les circuits soient déjà très courts, on se retrouve à recommencer parfois 10 fois une course parce qu'on aura raté un embranchement ou qu'on se sera payé un mur. Il y a bien des raccourcis, mais soit ils ne servent à rien, soit ils nous font perdre du temps alors on se demande bien à quoi ça sert.
Arrive donc un défaut déjà bien présent dans l'épisode précédent... les chargements. Il n'y à rien de plus frustrant dans un jeu de courses que de se taper un écran de chargement plus une introduction de la course inutile alors qu'on veut tout simplement recommencer. N'oublions pas non plus les fameux écrans de crash, horribles, qui vous montrent sous toutes les coutures que oui, vous êtes dans un mur. On sait jamais, pour peu qu'on soit trop débile pour le voir..
Franchement je me demande ce qui est passé par la tête d'EA de faire un "remake" d'un jeu sorti il y a même pas dix ans. Le premier se suffisait très bien à lui-même, proposait de bonnes sensations et une histoire certes très banale mais plutôt fun à base de jolies filles et de rivalités entre coureurs. Là qedal, plus rien, on se retrouve avec un bête jeu de voiture qui erre dans une ville sans réelle identité. C'est très joli, c'est très propre mais ça ne fait en rien un jeu de courses fun et intéressant. Même la tracklist est morne, sans vie et se contente juste de morceaux foutus à la suite sans réel intérêt. Mélanger les Who et du dubstep, fallait quand même le faire.
Améliorations des voitures inexistantes, sensations de jeu désagréables et un intérêt difficile à voir... encore un ratage de plus pour la série. Allez Criterion, faites nous ce que vous saviez faire de mieux, des Burnout ultra jouissifs et arcade.