Ca faisait un moment que je n'avais pas touché à un Need for Speed, le dernier en date étant Poursuite Chaude. Outre mesure, j'avais zappé les épisodes CARBON, MOST WANTED, tant à l'époque j'étais déjà passé à autre chose, cependant j'avais adoré SHIFT 2.
Je dois donc avouer que c'était sans attente que j'ai acheté ce Need for Speed Unbound, qui dans ses trailers mets en avant sa direction artistique appuyée et son guest tout droit sorti d'une banlieue américaine. En somme pour un trentenaire de ma trempe ça parlait zéro. Pourtant, il faut l'avouer que ce soft est ce qui s'approche le plus de mes souvenirs d'Underground 2.
L'histoire principale repose sur l'idée de HEAT, à savoir de diviser en deux phases distinctes les parties. Une première partie se déroule le jour et une seconde la nuit. En journée les flics sont moins présents, mais les gains sont appauvris. La nuit à l'inverse les forces de l'ordre sont sur le qui-vive et les opportunités financières plus importantes. Le hic, et à la différence de HEAT, c'est que la trame se compose en semaine et que pour participer à la course du samedi il faut être capable d'allonger plusieurs dizaines de milliers de dollars. Or, il est à préciser que pour gagner le brouzouf il faut valider deux conditions : terminer la course dans les premiers et sécuriser ses gains au garage sans se faire attraper par la police.
C'est là que j'ai trouvé cet opus fantastique. Enfin il n'est plus question de gagner des thunes pour gagner des thunes, mais bien de mettre en jeu chacune de nos victoires dès qu'on sort du garage. Généralement en journée il est préférable de faire des épreuves légères pour engranger un peu de pognon, histoire de ne pas trop faire monter l'indice de police. Puis le soir on joue la max, on fait les épreuves risquées qui font forcément faire péter l'indice de recherche en espérant retourner au garage. Notons qu'au passage, on dispose d'un nombre limité d'essais pour réussir la totalité des épreuves d'une journée.
Bien sûr se faire coffrer revient à perdre l'entièreté des gains de la demi-journée, des fonds qui, si vous avez bien suivi, vont cruellement manquer en fin de semaine. Ben ouais, en fin de semaine si vous ne voulez pas taper le game-over, va falloir allonger des sommes importantes pour la participation à la course. De plus, n'oublions pas qu'on est dans un Need for Speed, faut se payer des bagnoles et si possible une pour tous les types d'épreuves, les améliorer et surtout faire évoluer notre garage pour avoir accès à des pièces mécaniques de qualité supérieure.
Autre point tape fort, la direction artistique. Le choix encore une fois est d'allé chercher du côté street, underground, chez les gauchistes pétés de thune qui te font la morale contre le capitalisme alors qu'eux-mêmes sont les produits. C'est fantastique de voir comment les oeuvres sont à la fois intégrées dans le monde ouvert, ainsi que la possibilité de l'utiliser en stickers sur l'auto. Également, l'aspect Cell-Shading des personnages met en retrait les personnages vides pour les rendre anecdotiques. Enfin celui-ci est aussi utilisé pour quelques effets à particules (fumée des pneus), voire souligne les informations importantes permettant de vider l'ATH de toutes informations superflues. Alors pour ce dernier on peut aimer comme détester, si au début j'étais plus de la team 'c'est vilain', au fil du temps j'ai senti que ça donné un volume non négligeable à la personnalisation de l'auto.
Finalement Need for Speed: Unbound m'a réconcilié avec la série, en optant pour un système de jeu qui m'a obligé à prendre des risques. Également la bande-sonnore ainsi que la direction artistique m'ont fait découvrir l'univers des jeunes qui artistiquement se balade. D'ailleurs au sujet de la BO, on a SCH qui côtoie du Rincon Sapiência, une chose que je n'aurais jamais imaginé. Pourtant celui qui fait des kebabs sur YouTube et a pour Hauts Faits lyriques "chérie t'es à contresens" ou "la meilleure défense c'est l'attaque ou la contre-attaque" se retrouve au côté d'un des poètes brésiliens de cette décennie. Mais bon, NFS est une série de masse et nous avons les artistes que nous méritons, n'est-ce pas ?