Nul
On s'ennuie terriblement, je m'attendais à un jeu plateformer cliché, mais pas chiant à ce point. Ok les décors sont beaux, mais le gameplay est d'une lenteur et d'une répétition... Y'a rien...
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le 11 nov. 2024
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Six ans après le cultissime GRIS, le studio Nomada nous propose une nouvelle aventure chargée émotionnellement. Avec NEVA, le studio indépendant nous propose un jeu mélangeant aventure, action et émotion à travers l’histoire d’une jeune femme et de son animal de compagnie. Edité par Devolver Digital, le titre sort officiellement demain sur PC, Nintendo Switch, PlayStation 5 et Xbox Series S|X. Geeknplay a eu la chance de pouvoir tester le titre en exclusivité sur la console hybride de Nintendo via un code fourni par l’éditeur.
Attendu au tournant, le studio Nomada réitère-t-il l’exploit de nous surprendre à nouveau en nous proposant un nouveau titre culte ? Eléments de réponses.
Lors de sa sortie, GRIS a su incontestablement se hisser parmi le panthéon des jeux indépendants à posséder dans sa ludothèque. Avec plus de 3 millions de copies vendues à travers le monde, il faut dire que les superlatifs ne manquent pas pour qualifier les aventures de cette jeune fille dans son voyage introspectif. Gris proposait alors une expérience sereine, immersive, fortement singulière et forcément unique.
Mais nul besoin d’avoir joué à GRIS pour apprécier NEVA. Mieux, vous apprécierez peut-être davantage cette nouvelle aventure si vous ne la comparez pas à son illustre prédécesseur. De toute façon les deux entités sont suffisamment éloignées l’une de l’autre pour ne souffrir de comparaison.
Avec son trailer d’annonce, Devolver Digital nous annonçait d’emblée des « montagnes russes émotionnelles » et nous n’avons pas été déçus. Cette vidéo (à (re)voir juste avant notre conclusion) nous met directement dans le bain avec une direction artistique qui fait irrémédiablement penser au chef d’œuvre de Hayao Miyazaki, Princesse Mononoke. Cette comparaison avec l’œuvre du Studio Ghibli n’est pas anodine, et Neva emprunte beaucoup à la philosophie du maître d’animation japonaise. Le Directeur Artistisque Conrad Roset revendique d’ailleurs ouvertement cette inspiration. Toutefois, loin d’être un plagiat, NEVA rend hommage au studio d’animation japonaise sans perdre pour autant sa singularité.
Mais assez tergiverser, passons maintenant dans le vif du sujet en nous intéressant à l’histoire de Neva.
Pour découvrir la suite de ce test avec tout plein d'images, une vidéo et les points forts et points faible du tutre, je vous conseille de cliquer ici ^^
Neva nous narre le récit émouvant d’une jeune femme prénommée Alba et de son lien indéfectible avec une magnifique créature se rapprochant d’un loup géant et de son bébé. La séquence animée d’introduction nous montre les trois protagonistes affronter une nuée d’ennemis sans visages. Malgré la force intrinsèque des deux protagonistes adultes, les ennemis sont légion et finissent par avoir le dessus sur nos deux combattantes. Ainsi, l’issue se révèle funeste pour la magnifique créature duveteuse.
Alba va donc devoir s’occuper du mignon petit canidé et devenir sa mère de substitution afin de survivre au fil des saisons, dans un monde en décrépitude constant. Comme l’indique Adrian Cuevas du Studio Nomada, Neva est une ode d’amour dédicacée aux enfants, aux parents et à la planète elle-même. Après la sortie de Gris, Conrad Roset devenait papa et la période qui suivait permit à l’équipe de réfléchir sur le monde en général. Le changement climatique, les troubles sociaux et la pandémie du Covid-19 ont donné naissance au synopsis de Neva.
L’équipe s’est donc concentrée sur les relations parent/enfant et sur la façon dont nous nous y rapportons émotionnellement dans des contextes souvent complexes. Ainsi, au début, l’accent est principalement mis sur un rôle de protection et d’éducation, mais à l’adolescence, les enfants peuvent devenir rebelles et défier les figures d’autorité. En atteignant l’âge adulte, ils deviennent plus responsables et commencent à penser à vivre leur propre vie. Et même si c’est parfois difficile, les parents sont là pour respecter cela. Pour raconter tout cela, l’équipe a donc choisi la guerrière Alba et la louve Neva avec en toile de fond les problèmes environnementaux auxquels la Terre est confrontée en raison de l’ingérence humaine. Celle qui conduit à la destruction de nombreux écosystèmes et par la même l’habitat des animaux et des humains eux-mêmes. Finalement, Neva nous raconte métaphoriquement, au fil des saisons, ni plus ni moins que le cycle de la vie.
La prise en main de Neva est immédiate. Un bouton d’attaque, un bouton pour sauter et un bouton d’esquive. Les habitués du genre action/plate-forme trouveront très vite leur marque.
Les passages de plate-forme sont intelligents notamment grâce à un level design recherché. Si le titre est linéaire, vous aurez quand même envie d’explorer votre environnement afin de trouver des fleurs cachées optionnelles. Celles-ci demandent parfois une véritable dextérité pour les atteindre.
A noter que les trouver toutes pourrait bien vous apporter quelque chose de bien… Un quatrième bouton vous permet également d’appeler Neva et même de lui faire des câlins. Plus loin dans l’aventure, votre compagnon à 4 pattes saura vous aider bien plus concrètement en allant attaquer de ses crocs les ennemis sans visages.
Ces derniers se déclinent en plusieurs prototypes et chacun demande une technique particulière pour être battu. Certains combats se transforment en véritables ballets où esquive et contre-attaque s’enchaînent à un rythme effréné. La gratification face à ces combats, notamment face à des boss monstrueux est bien présente. Certains passages de plate-forme et d’action font ainsi penser au gameplay d’un Hollow Knight par exemple.
Linéaire, le titre ne s’encombre pas non plus de casse-têtes alambiqués. Bien que présents, leur résolution ne devrait pas vous demander un effort cognitif intense, juste un minimum de logique. Vous ne resterez pas bloqué bien longtemps contrairement à un titre comme Planet of Lana.
Enfin, d’emblée le titre vous propose de choisir entre deux niveaux de difficultés :
Le mode aventure classique propose un véritable challenge avec 3 points de vie et des ennemis retors. Une option qui s’adresse donc à la majorité des joueurs soucieux de tester leurs réflexes.
Le mode histoire, de son côté, se focalise sur la narration. La mort est quasiment absente de cette expérience à part dans certains moments de poursuites et les ennemis sont beaucoup plus faibles. De même, les phases de plate-formes proposent une aide pour vous aider à les passer. Autrement dit, que vous soyez aguerris au genre ou nouveau venu, Neva s’adresse à tout type de joueurs.
Si le gameplay de Neva est particulièrement réussi et ne souffre d’aucuns bugs notables, Conrad Roset et son équipe d’artistes nous proposent des décors enchanteurs. Si certains niveaux offrent une végétation luxuriante avec des arrière-plans somptueux, d’autres proposent une vision cauchemardesque intense avec une architecture travaillée inspirée de monuments gothiques symétriques incroyables. Enfin, certains passages, notamment en hiver, vous laissent dans des décors épurés de toutes beautés. Chaque plan de l’aventure est un véritable tableau d’aquarelle vidéoludique.
La puissance d’évocation de la faune, de la flore et des créatures hostiles est impressionnante !
En outre, la caméra sait se rapprocher des personnages lors des combats ou au contraire s’éloigner lors de passages de plate-forme où la démesure est le maître mot. Enfin, cerise sur le gâteau, certaines séquences animées viennent ponctuer une histoire qui se passe de dialogue.
Seul bémol, comme GRIS, la durée de vie du soft est (très) courte. Malgré tout, nul doute que vous referez cette aventure dans quelques temps tant elle était appréciable. D’ailleurs ? Avez-vous trouvé toutes les fleurs cachées des niveaux ?
Nul besoin de tourner autour du pot. Le nouveau titre du studio Nevana est un chef-d’œuvre que tout joueur amateur de titre indépendant narratif se doit d’acquérir. Malgré une durée de vie très courte, Neva s’impose d’emblée comme un titre vidéoludique culte. Assister à la croissance du sympathique loup qui acquiert de plus en plus de puissance et de pouvoirs surnaturels est vraiment grisant et satisfaisant. De plus, les thèmes abordés sont suffisamment abstraits pour être interprétés différemment selon les types de joueurs. Ainsi, l’essence du titre, au-delà des déclarations d’Adrian Cuevas, auront un écho différent suivant la sensibilité de chacun. Dès lors, les débats philosophiques et les interprétations autour du titre peuvent avoir lieu. Car une fois l’aventure terminée, celle-ci restera marquée au fer rouge dans votre mémoire.
Créée
le 15 oct. 2024
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