New Super Mario Bros. U Deluxe (2019) sur Nintendo Switch est manifestement la reprise d’un jeu déjà sorti sur la défunte Wii U en 2012. Si cela peut s’avérer être un problème pour les fans de la licence et les amateurs de jeux de plateformes ayant déjà terminé la mouture Wii U, cela n’est aucunement un défaut pour moi car le dernier Mario en 2D que j’ai terminé, c’était en 2015 avec Super Mario 3D Land sur Nintendo 3DS. Autant vous dire que cela fait une paire d’années que je ne m’étais pas lancé dans un petit Mario, certes j’ai terminé l’excellent Mario Odyssey en 2021, mais on parle bien ici de jeu de plateforme en 2D. Du coup, c’est avec un regard plutôt neuf, frais et bienveillant que j’ai lancé puis terminé en quelques jours ce New Super Mario Bros. U Deluxe. J’ai trouvé l’expérience très sympathique, certes attendue, rien de particulièrement innovant m’ayant fait sauter de ma chaise, mais j’ai pris du plaisir à parcourir les 9 mondes que propose cette itération ponctuée à mi-parcours par un mini-boss puis par le boss de fin de monde, un des enfants de Bowser : Plaine du grand chêne ; Dunes de Miel ; Mer Mentalo ; Mont Sorbet ; Jungle Cassis ; Mines Candi ; Paradis Chantilly ; Château de Peach ; Route de l’étoile. Les plus gourmands d’entre vous apprécieront le champ lexical de la nourriture. Le dernier monde est secret, il se débloque à la fin du jeu si vous avez suffisamment de « pièces étoile » et propose les niveaux les plus difficiles. Une variété de personnages s’offre au joueur en fonction du niveau de difficulté désiré (Mario = Standard ; Luigi = Difficile et le reste Toad, Toadette et Carottin = Facile voire très Facile pour les enfants). Outre le mode aventure où l’on enchaîne les niveaux en se déplaçant sur une carte, divers modes de jeux sont proposés : Collecte de pièces ; Contre la monte ; Rally 1-Up et Spécial. A titre personnel, j’en ai fait aucun. J’ai bien essayé le mode New Super Luigi U à la fin de mon aventure avec Mario mais c’est exactement la même chose mais en plus difficile. Définitivement fan de la collecte de « pièces étoile » (3 par niveau), cela donne plus de profondeur, force l’exploration, la rejouabilité et de fait, rallonge la durée de vie de manière significative en plus d’aiguiser votre sentiment d’accomplissement. Les bonus sont nombreux. Il y a toujours les classiques (Super Etoile, Super Champignon, Fleur de Glace ou de Feu), mais certains d’entre eux sont très rares, je pense notamment au Mini Champignon que je n’ai jamais croisé au cours de mon aventure et pourtant je suis passé devant des accès dédiés, ou bien le costume Pingouin et autre Champignon Gland P. Il est à noter qu’il est évidemment possible de jouer à plusieurs comme le suggère la jaquette du titre mais je n’ai pas eu le loisir d’essayer.
En conclusion, Mario est éternel. Nous sommes beaucoup aujourd’hui à critiquer la constance quasi métronomique de la licence phare de Nintendo mais c’est oublier deux choses : 1) si on perd de l’appétence pour ce type de jeu cela s’explique aussi et surtout parce que l’on grandi ; 2) il est facile d’expliquer que les jeux Mario prennent peu de risque, que le grand frisson a disparu à chaque nouvelle sortie mais si l’on compare l’histoire de Mario et de Sonic, le débat est clos. D’un côté une licence qui a toujours produit, quoi que l’on dise, des jeux de grande qualité, qui a su se renouveler avec parcimonie sans détruire son gameplay ou la crédibilité de son univers et de l’autre, Sega et sa mascotte Sonic, qui ont fait tout et n’importe quoi avec leur hérisson bleu ces vingt dernières années avec des jeux très inégaux, des changements de gameplay tous azimuts et souvent mal exécutés, un univers qui part dans tous les sens (Sonic et le Chevalier noir sur Wii par exemple). J’adore Sonic, j’adore Mario. Il ne s’agit pas ici de lancer un débat à la con, mais je rappelle un fait simple : il est très difficile de se bâtir une réputation solide au fil des ans ; a contrario, il est très facile, hélas, de la détruire en quelques mauvaises décisions. A défaut de ne plus se sentir comme le public visé par le plombier moustachu, considérons au moins l’admirable constance dans la qualité proposée des titres de la firme Nippone la plus célèbre du jeu vidéo.