Acheté day one, j'ai mis longtemps à finir Nier Replicant (je viens de le finir hier au moment où j'écris cette critique), de part son level design et ses quêtes annexes lamentables, alors que j'étais vers la fin de la run A. Ce jeu m'a fait revoir mon avis sur Nier Automata, auquel de base je le trouvais très bon et maîtrisé pour au final le trouver excellent avec en plus de ça, une énorme correction de Nier Gestalt/Replicant.
Et pourtant, il y a quelque chose d'unique que ce jeu possède. Recommencer l'acte 2 plusieurs fois pour avoir toutes les fins était certes laborieux voire frustrant, mais était-ce vraiment un défaut ? Car la fin E exclusive à ce remaster était clairement un bouquet final assez dingue je dois bien l'avouer (d'ailleurs, comme dirait At0mium, ce remaster aurait clairement pu s'appeler Director's Cut tellement c'est l'expérience narrative ultime de Nier). Peut-être que c'était aussi impactant et dépaysant grâce justement à la routine et à la répétitivité à refaire l'acte 2 quatre fois de suite. Car toujours les mêmes dialogues, les mêmes décors, les mêmes musiques, le même cheminement, les mêmes boss... pour aboutir au final à un gros dépaysement. Yoko Taro aime bien jouer avec le sentiment des joueurs, en bien ou en mal, mais à la fin c'est toujours pour mieux nous surprendre.
Mais malgré ses défauts, les qualités sont tout aussi présentes (les musiques, le propos, l'histoire, la mise en scène, le gameplay, etc.) mais ce qui porte le jeu pour moi, ça aura été l'émotion qu'il nous propose. Durant notre aventure, on va parfois rire, parfois sourire, souvent déprimer (la run B en est un parfait exemple). Il y a des joueurs et joueuses qui considèrent ce jeu comme un chef d'oeuvre grâce à tous ses moments émouvants, et sur ce point-là je peux comprendre les fans du jeu, mais personnellement je ne peux pas passer à côté de tous ses gros défauts qui m'ont frustré voire même fait rager, pour au final le lâcher... puis le reprendre des mois plus tard.
Et le reprendre était un excellent choix.
Ce Nier Replicant est donc imparfait, mais je m'en souviendrai sûrement pendant longtemps...