Où étais-tu?
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le 23 oct. 2013
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L'année dernière, dans ma quête effrénée au survival/horror (genre dont j'ai malheureusement épuisé les réserves) je me suis penché sur un vieux de la vieille, un certain Clock Tower, sur SNES. J'y ai trouvé, à ma grande surprise, un point&clic tendu, à l'ambiance assez admirablement délivrée par un pixel-art de bon goût et une idée de game-design inventive pour son époque et efficacement utilisée: premier cas, à ma connaissance, d'un nemesis qui apparait de manière aléatoire. Du coup, quand j'ai vu que le créateur de la saga, dont j'adore le troisième épisode et le spin/rip off (par la même team me semble-t-il) Haunting Ground, s'était mis en tête de faire de manière indépendante un jeu reprenant ces mécaniques que j'adore, j'ai foncé. La tronche dans le bitume.
NightCry est pathétique, sur le plan technique, sonore et des contrôles. Les textures, lumières et modélisations sont datés, ce qui en soi ne me posent pas de souci, mais je le note tout de même. Je laisse de côté l'aspect strictement "direction artistique" visuelle, dont je n'ai aperçu qu'un échantillon. Le méchant a à peu près de la gueule, alors que l'héroïne, avec ses yeux de sirène morte et ses seins surdimensionnés donne la sensation de jouer à Barbie Meurtre En Eaux Troubles. Les PNJs que l'on voit ne bougent pas. Ceci étant dit vu le travail de sagouin effectué sur les deux démarchent (lente et moins lente) de l'héroïne, je peine à voir comment les développeurs auraient pu rendre ces tas de polygones un tant soit peu vivants. En terme sonore, le peu que j'ai entendu de l'OST semble correct, par contre le mixage est à chier, les bruitages d'une pauvreté affligeante et les doublages sont dans la veine de Resident Evil (de 1996) ce qui pourrait être un bon point, maintenant que j'y réfléchi deux secondes. Et le tout se dirige...à la souris uniquement.
Oui parce qu'initialement, le projet est prévu pour les plateformes tactiles donc dénuées de bouton. On se retrouve donc à vaguement cliquer ou double-cliquer pour diriger le personnage façon Syberia...dans un jeu où on peut être poursuivi par un meurtrier qui va, cela va sans dire, plus vite que l'héroïne (là c'est normal, c'est part entière du concept). Sauf que contrairement à Clock Tower premier du nom, on est en 3D et les développeurs ont très mal géré la caméra et les changements de directions. Le tout mixé à la lenteur extrême des déplacements, on se retrouve avec une expérience non pas au goût d'antan, mais belle et bien gâtée.
Pour finir sur la paresse du portage PC, l'équipe de Nude Maker a tout même oublié de mettre l'option "Quitter" dans le menu principal du jeu, ainsi qu'un menu pour retourner à ce menu principal une fois ingame...bref, premier jeu que je me fais rembourser sur Steam.
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Créée
le 1 sept. 2023
Modifiée
le 29 mars 2016
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