Après le très réussi Astérix sur Atari 2600, l’on pouvait s’attendre à ce que ce deuxième jeu, sorti sur la même machine la même année soit tout aussi plaisant. Malheureusement, ce n’est pas vraiment ça, même s’il y a de l’idée. Obélix se veut être une sorte de jeu de stratégie en temps réel/réflexion/casse-tête, en tout cas c’est la meilleure façon dont je puisse le décrire.
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, on contrôle Astérix. L’écran de jeu est divisé en plusieurs lignes dans lesquelles on se déplace librement, tout comme dans le premier jeu. Cependant on ne peut changer de ligne qu’en se rendant sur les rectangles rouges que je suppose être des marches d’escalier. Un romain se déplace sur chacune des lignes ; il faut leur rentrer dedans pour les immobiliser et attendre que Obélix, qui se balade dans le haut de l’écran passe au-dessus du romain pour lui lâcher un menhir dessus et gagner des points. Si l’on ne parvient pas à les tuer, ils deviennent rouges et nous font des dégâts. Il faut alors les éviter jusqu’à l’arrivée de Panoramix qui lâche de la potion magique à travers l’écran, ce qui nous permet de tuer tous les romains, peu importe leur couleur de peau, et ça c’est beau.
Avec un total de deux boutons - le stick pour se déplacer et le bouton d’action pour faire tomber les menhirs - le jeu est donc deux fois plus complexe que son prédécesseur. Mais s’il y a bien une leçon à retenir de Astérix sur Atari 2600, c’est que bien souvent un gameplay simple n’en est que plus agréable. Il y a d’autant plus de chance de rater son gameplay que l’on ajoute des tas d’éléments pour le rendre plus profond. Et je dirais que c’est là la principale erreur d’Obélix : il a voulu voir trop grand.
Le gameplay est fonctionnel, bien sûr, et il peut être (un peu) rigolo de bien calculer le timing pour tuer un maximum de romains avec un seul menhir. Mais le fun s’arrête bien vite malheureusement – au bout d’une minute de jeu je dirais – car Obélix est assez fade. Les mouvements d’Astérix sont trop lents, et on ressent une certaine frustration à ne pas pouvoir se déplacer tout à fait librement dans l’espace. Le système de points n’est pas satisfaisant car ceux-ci s’accumulent très lentement. Obélix lui-même se déplace trop lentement et il est très frustrant de ne pas avoir de contrôle sur lui. L’arrivée de Panoramix semble être aléatoire, et il n’y a aucun moyen de prédire l’endroit où il va lâcher sa potion, ce qui amène une part de hasard un peu malvenue. Le jeu d’un point de vue global est très mou et peu intéressant.
Je dois quand même rendre à Obélix ce qui est à Obélix, car au niveau de la présentation, il est en tout point supérieur à son grand frère. On peut noter l’inclusion de musiques, ainsi qu’une vaste amélioration graphique.
Obélix est certainement un jeu audacieux et bourré de bonne volonté, mais il échoue malheureusement à être un bon jeu. Mais cela n’a pas vraiment d’importance, car l’erreur est humaine, et l’erreur est gauloise. Bien souvent, un échec permet de mieux se relever, et je ne doute pas que Astérix saura se relever de l’échec Obélix et nous proposer à l’avenir des jeux formidables !