Moderne et retro à la fois

Dés sa présentation, Octopath Traveler a fait parler de lui avec son design radicalement néo-retro.
Mais au delà de son aspect visuel accrocheur, le jeu tient-il ses promesses?

Octopath Traveler, c'est 8 personnages, et 8 histoires à priori séparées. Des histoires qui tiennent plus de la quête personnelle et intimiste que du grand combat pour sauver le monde. Si elles ne sont pas toutes aussi bien écrites, elles restent plaisantes à suivre. J’avais même parfois hâte de voir la suite, un peu comme si je suivais une série. Et certaines fins sont très belles (la danseuse surtout).
Pour un JRPG, le jeu est peu bavard, il arrive à dire beaucoup avec peu de texte.

Contrairement à ce qu'on lit souvent, le grind n'est absolument pas nécessaire (sauf pour la fin cachée), il suffit de bien regarder les niveaux requis pour les chapitres et de changer régulièrement son groupe. Perso je suis parti sur 3 fixes et 1 variable forcément à la traine, mais avec les autres qui compensent, ça passe tranquille.

Les musiques sont un enchantement. Ce que j’ai le plus aimé c’est qu’elles ont vraiment été composées dans le style 16 bits : Peu de pistes et mélodie bien mise en avant. Et on est bien au delà de la simple copie sans âme, les mélodies sont vraiment accrocheuses.
Pour la direction artistique, tout a été dit, je n’ai rien à ajouter.

Le système de combat est très solide, bien équilibré et stratégique. La timeline en haut permet de bien planifier ses actions, et c’est toujours extrêmement satisfaisant de casser le bouclier de l’ennemi, avec les effets de lumière et les vibrations qui vont bien ! J'irai même jusqu'à dire que c'est le meilleur système de combat au tour par tour que j'ai vu pour l'instant.

La “vraie fin” est très bien emmenée aussi. Des choses sont évoquées à la fin de plusieurs histoires, et il faut se démerder avec ca, pas de point clignotant sur la carte.
Autre chose qui n’a pas de point clignotant, les quêtes secondaires ! Elles sont très nombreuses, souvent cryptiques, récompensent l’usage des capacités spéciales pour obtenir des informations ou des objets détenus par les pnjs. Elles font appel aussi à la mémoire quand il faut guider un pnj à un autre. Pas de farm débile, un bon point donc !

Au final, le seul vrai défaut est l’absence des autres protagonistes pendant les cinématiques (alors qu’ils sont présents pour faire des commentaires quand le jeu nous demande d’appuyer sur +), ce qui donne des situations impossibles en groupe (par exemple quand le héros du chapitre se fait piéger) C’est dommage, parce qu’il n’aurait pas été très difficile d’adapter les scènes à plusieurs.

En conclusion je ne regrette absolument pas mon achat et le temps passé dessus. Je n’ai pas eu l’impression de jouer à une simple copie de JRPG retro, le jeu a son identité propre et des commodités modernes, comme les sauvegardes automatiques et le journal de quêtes (minimaliste certes).

Léger spoiler sur le boss final :

Mais le donjon est un peu trop bien caché, et si il n’est pas nécessaire de grind pour l’aventure principale, ici par contre il faut se préparer, les dégâts sont monstrueux.