Odin Sphere: Leifthrasir par ngc111

Peut-être plus simpliste qu'un Dragon's Crown dans son système de jeu, moins varié dans son système de combat et dans les situations proposés, Odin Sphere est malgré tout un nouveau bijou de la team Vanillaware, et ça ne se refuse pas.
Réédition d'un jeu PS2, cet action-RPG en 2D brille de mille feux et offre une direction artistique magnifique, relevée par des couleurs chaudes à la palette élargie. Du joli travail à tel point que seuls les quelques ralentissements lors de passages surchargés (mais vraiment chargés à coup d'effets magiques, d'explosions de bombes, d'attaques de multiples ennemis...) viennent nous rappeler que l'on joue sur une console old gen (PS3).

Je serai moins enthousiaste que pour Dragon's Crown à l'époque, pour les raisons citées ci-dessus mais aussi pour la narration un peu fouillis où les personnages trop nombreux et les scénario parfois trop complexifiés rendent l'intrigue plus difficile à suivre.
Toutefois hormis ces quelques réserves et une répétitivité inhérente au studio qui en repoussera quelques uns, le plaisir est immense et la progression jouissive.
D'abord parce que les personnages sont tous assez différents à jouer, avec des arbres de compétences qui permettent de varier suffisamment les styles de jeu, parce que l'expérience fondée sur le système culinaire, certes craque le jeu et le facilite, mais permet aussi d'éviter l'ennui que pourrait provoquer un système fondé sur le grind ou le loot (petit défaut qu'il pouvait y avoir sur DC) et que la fluidité de cette progression fait qu'il n'y a jamais de moment où l'on se décourage (même si encore une fois la narration trop présente gâche un peu le flow à mon sens).

Le jeu est facile (en normal), mais limpide et agréable, l'ambiance magique avec toujours ces plats mitonnés qui font saliver, ces musiques de grande qualité, ces personnages au design plus sage mais plus rassembleur et toujours réussi ; bref Odin Sphere se montre moins audacieux qu'un Muramasa mais pose les bases du système Vanillaware, de leur patte.
Ce n'est pas un brouillon loin de là, plutôt un jeu carré, sans prise de risque mais qui fait un travail colossal pour donner de la joie à son joueur.

Il n'y a qu'à regarder pour avoir le sourire aux lèvres.