Entre bons et mauvais souvenirs.
S’il y a bien un jeu dont je ne m’explique pas la déception ressentie, c’est Ōkami. J’ai la sensation d’avoir manqué quelque chose, de n’avoir pas pu accrocher à un jeu que j’adorais pourtant avant même sa sortie. Ōkami me frustre doublement, d’abord parce que le jeu lui-même m’a déçu, mais également parce qu’on lui prête unanimement des qualités que je ne lui trouve pas.
C’est pourtant avec enthousiasme que je suis allé me procurer ce jeu à sa sortie sur ps2. Particulièrement friand d’univers poétiques et enchanteurs, j’en attendais beaucoup de ce jeu (peut être trop) qui était bien parti pour me plaire. Et au départ, j’étais conquis. Des graphismes sublimes, dans un cel-shading aux couleurs pastelles donnant vie à un environnement japonais magique. Une musique marquante, dont chaque thème est meilleur que le précédent, s’inscrivant parmi les plus belles du jeu vidéo. Poétique, ce jeu l’est indéniablement. J’en garde d’ailleurs d’excellents souvenirs, je pense par exemple à tout ce temps passé à faire courir cette magnifique déesse louve à travers les plaines dans l’unique but de voir ces fleurs colorées s’épanouirent dans son sillage.
Mais malgré cela, mon intérêt s’est délité peu à peu pour laisser place à l’ennui. Le gameplay, basé sur les techniques du pinceau, est original et plutôt sympa au départ, mais il s’avère vite redondant. Les phases de combat, elles, ne m’ont simplement pas convaincu avec leurs zones délimitées, leurs soucis de caméra et ces arrêts constants de l’action lors de l’utilisation du pinceau. Mais j’aurais aisément pu passer ce genre de détail si le reste avait suivi. Ce que je reproche principalement à Ōkami, ce sont ses quêtes et son scénario pas franchement passionnants. Le rythme se révèle finalement assez mou, et l’histoire ne semble jamais décoller, du moins pas avant ces onze heures fatidiques, temps de jeu auquel j’ai hélas fini par décrocher.
En définitive, il m’est difficile de mettre une bonne note à ce Ōkami qui aura fini par m’ennuyer. Impossible également de le punir sévèrement car il reste enchanteur, même si j’aurais apprécié que la magie perdure davantage. Une note médiane donc, en attendant de le ressortir du placard à l’occasion, voir si mon avis changerait.