Un jeu qui pèse lourd dans le tanga
Aujourd'hui: du string, du sang et du zombie dans Oneechanbara bikini samouraï squad, dernier épisode en date d'une saga débutée sur PS2, et qui a vu sortir deux adaptations cinématographiques (la première est trouvable, la seconde est sorti il y'a peu au japon).
http://www.youtube.com/watch?v=Q7FgAwoI0Nc
L'histoire
Une femme en string se ballade avec un katana grand comme mon humour au milieu de zombies et y'en a qui veulent un scénario ?
Pour ceux qui en ont envie, je dirais que l'héroïne et sa sœur ont un sang maudit qui coule dans leurs veines. Une mystérieuse société secrète veut ce sang pour des expériences secrètes pour servir un dessein secret. Ouais c'est bateau, mais le background ne boit pas la tasse car il a le bon gout de reprendre ce qui est l'essence d'un vrai nanard: il ne se prend pas au sérieux une demi-seconde. De plus, les voix du jeu (jap) sont sous titrées Fr lors des phases de dialogue de façon extrêmement ridicules, ce qui renforce le coté "c'est un jeu, y'a rien de sérieux".
C'est ridicule, mais est ce que c'est bien ?
Bonne question ami lecteur. La réponse dépendra de ton aptitude à aimer le second degré, aussi bien historique que technique.
Il faut le reconnaitre, le jeu ne casse pas des briques, même fourrées à la viande (deux points pour celui qui comprend). C'est loin d'être HD, les décors ne sont pas transcendants, l'originalité est aux abonnés absents et la maniabilité est certes simpliste au premier abord (en appuyant sur un bouton tu finis le jeu à l'aise en mode normal) mais méchamment prise de chou au second (appuyer en rythme pour sortir des coups de furieux relève de l'impossible).
http://www.youtube.com/watch?v=4Tuk23gRrdw
Moué, je suis pas convaincu ...
Tu as raison, il vaut mieux être un intello qui gagne alors voilà pourquoi ce jeu est un must have sur 360: il est fun !
Tout comme pour les films de genre, c'est bon parce que c'est nul, c'est excellent car il est là juste pour faire rire. Il n'a aucunement la prétention de devenir une référence du genre: on allume la console, on massacre du zombie à la chaine, on débloque des éléments de costumes pour jouer à la poupée avec ses persos (en tenue de secrétaire salope, ça défouraille) et on se vide la tête (et rien d'autre, les femmes manquent de poitrine quand même).
Ce jeu est une véritable transposition du principe du film de genre appliqué au jeu vidéo. Et j'irais plus loin car en dépit de sa niaiserie, il y'a une véritable métaphore acerbe sur la société contemporaine.
Accroche toi au string, j'enlève l'échelle
En effet, les symboles sont légions: les zombies, allégorie de la masse décérébrée assoiffée de consommation, sont massacrés par une femme en petite tenue armé d'un katana géant.
Que cela veut il dire ? Simplement que le joueur contrôle la destinée de cette société de consommation. Mais qui est le joueur me direz vous ? Simplement la représentation de dieu qui fait du perso ce qu'il veut. La femme en petite tenue représente la sexualité, ce qui attire les zombies consommateurs, et elle tue avec un katana, symbole phallique par excellence. Le zombie meurt meurt par là où il a pêché ... c'est digne de Dante ça.
Là est donc le message ironique du jeu: dieu a crée et contrôle les femmes pour prendre le contrôle de la sexualité masculine, qui est la base de la société de consommation actuelle, pour la détruire de l'intérieur.
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