Un jeu Ori-blement beau et poétique ! :P
Disponible depuis le 11 mars sur PC, Xbox 360 et One, Ori and the Blind Forest est le 1er jeu de Moon Studios, un développeur indépendant ayant reçu l'appui financier de Microsoft.
La 1ère chose qui nous frappe lorsqu'on lance le jeu ce sont ses graphismes somptueux. C'est simple, en termes de jeux 2D, je ne m'étais pas pris une telle claque depuis Rayman Origins ! La direction artistique est somptueuse et rappelle énormément les films de Miyazaki et plus particulièrement Princesse Mononoke. Les décors d’une profondeur impressionnante, car construits sur plusieurs plans, regorgent de détails et d’animations en tout genre. Leur mise en couleur, rehaussée par de sublimes effets de lumière, donne vie aux tableaux et leur confère un aspect à la fois pictural et onirique.
Le travail réalisé sur l’animation est remarquable. Bien que les personnages ne prononcent pas un seul mot, leur gestuel ainsi que leurs expressions véhiculent tout une palette d’émotions. À ce propos, la scène d’introduction, d’une poésie à couper le souffle, est des plus touchantes. La bande originale n’est pas en reste. Composées par Gareth Coker, les musiques envoûtantes, collent toujours parfaitement à la situation et contribuent grandement à l’ambiance mélancolique du jeu.
Vous l’aurez compris, d’un point de vue artistique le jeu est une franche réussite, propulsant par la même occasion le médium au rang d’art, mais que vaut le reste ? Et au fait, de quel genre de jeu s’agit-il ?
Ori and the Blind Forest est ce que les journaleux qualifient de Metroidvania, contraction de Metroid et de Castlevania. Il emprunte au 1er son côté plateforme-aventure et son principe de monde ouvert. L’intégralité de la carte est disponible dès le début, cependant vous ne pourrez accéder à certaines zones avant d’obtenir des compétences bien spécifiques (double saut, possibilité de rebondir contre les murs ou de planer etc...).
Dans le second il puise sa composante “RPG”. Tout au long du jeu le personnage ramasse des orbes de couleurs différentes, les vertes et les bleues qui régénèrent respectivement la vie et la magie et les oranges pour gagner de l’expérience. Ces dernières vont vous permettre, une fois certains paliers atteints, de faire évoluer votre personnage en attribuant judicieusement des points à l’une des 3 branches de l’arbre de compétences.
À cela viennent s'ajouter des phases de run grisantes, où vous devrez par exemple échapper à des eaux en furie, mais aussi des puzzles qui vont mettre vos méninges à rude épreuve. Le moins que l'on puisse dire c'est que le gameplay d'Ori est varié !
Revenons rapidement aux orbes. Les bleues ont de multiples usages : elles vous donnent la possibilité de déclencher une explosion énergétique vous débarrassant de vos ennemis plus rapidement, d’ouvrir certaines portes moyennant un certains nombre d’entre elles et enfin de créer des checkpoints. Il va donc falloir en user avec précaution, d’autant plus que le jeu est difficile. Oui, vous allez mourir, et ce un nombre incalculable de fois, le jeu demandant à la fois précision et dextérité. Bizarrement cela n’est pas rédhibitoire et vous pousse au contraire à sans cesse vous dépasser.
Pas moins d’une dizaine d’heures vous seront nécessaires pour venir à bout d’Ori, durée de vie plus que conséquente si on la met en rapport avec le prix du jeu qui avoisine les 20€.