La poésie n'est pas qu'une question de mots...
Je tiens à commencer cette critique en vous annonçant que je ne vous apprendrai surement rien. Si vous lisez cette critique personnelle, j'imagine que vous êtes déjà passés par les sites généralistes pour savoir quel avis se faire sur un titre auquel vous n'avez pas encore posés les mains. Je rejoins en effet les critiques en affirmant qu'Ori and the Blind Forest est un grand jeu en ce début d'année 2015.
Pour cette première critique, rédigée par mes soins, je ferai l'impasse sur le découpage que l'on connait tous: Graphisme, Histoire, Musique... Je décide de raconter quelles sont les choses qui m'ont touchées afin de rendre cette critique la moins objective possible; car c'est à travers la rencontre des avis subjectifs qu'apparaît l'objectivité même.
La première chose qui m'a plu dans ce titre est avant tout le prologue qui place les éléments de l'intrigue. Des visuels à couper le souffle nous sont montrés et une musique des plus envoutante se met à retentir, ne laissant aucune chance à votre sensibilité artistique de se cacher : car l'émotion est présente. On entre donc dans un monde féerique dans lequel un grand arbre a le pouvoir de donner la vie à de nombreuses créatures légendaires lorsque la nuit tombe; ces créatures fluorescentes restent néanmoins fragiles car hormis Ori, le personnage que vous incarnerez, l'intégralité de la tribut n'est plus. Une chouette géante, en quête de vengeance, n'a pas hésiter à décimer votre race, et pas que, malheureusement...
La mort est un thème très présent dans Ori and the Blind Forest, mis à part des insectes et des batraciens maléfiques, qui seront d'ailleurs vos ennemis, quasiment aucune autre forme de vie n'est présente dans cette forêt qui a perdu son éclat et ses couleurs. L'obtention des pouvoirs s'opère d'ailleurs lorsque l'on trouve des arbres spéciaux dans la forêt, pierres tombales de vos compagnons tombés sous les serres de l'abominable chouette géante. Votre force se verra décuplée au fur et à mesure que l'aventure se déroulera via ces héritages.
Non seulement vous serez de plus en plus endurant, mais votre palette d'options de fera que s'agrandir durant cette aventure de 7 heures : doubles-sauts, écrasement, grands bonds verticaux et horizontaux... Nous ne sommes donc pas déboussolés lorsque nous contrôlons Ori, qui répond de manière très réactive à la manette et nous permettant de très rapidement faire progresser ce petit être brillant, dans la forêt, mais aussi dans un volcan en éruption, dans un arbre se gorgeant très rapidement d'eau et même dans les ruines d'une tribut disparue.
Des moments d'urgences, que vous rencontrerez, vous forceront d'une certaine manière à maîtriser Ori jusqu'au bout des doigts sous peine de ne jamais pouvoir sortir des pièges se refermant sur vous, qui sont très nombreux.
Mais il ne faudra pas baisser les bras à la moindre difficulté car Ori and the Blind Forest vous récompense toujours à travers des visuels qui vous feront voyager, et des musiques, composées par Gareth Coker, qui résument très bien la situation dans laquelle vous vous trouvez (fuite, contemplation, survie, peur...).Et même si la narration est un petit peu légère, elle ne fait pas tache dans ce premier titre de Moon Studio, car les images et les mélodies qui me restent dans la tête n'ont pas fini de me faire voyager pendant encore quelques jours, signe d'un jeu qui a touché son joueur, de développeurs qui ont su faire parler la fibre émotive à un individus à travers des images et des sons.