Je suis venue pour le tactical RPG et la DA, j'ai pleuré du sang sur le skill cap à passer. J'ai ragé, j'ai pesté, je me suis fait gifler avec des orties, et oui, probablement que ça aurait dû me faire fuir. Mais ça m'a juste donné envie de gifler le jeu en retour (probablement que j'ai trop d'ego pour accepter de me faire insulter par un jeu). Alors j'ai fait chauffer mes petits neurones, j'ai connecté les synapses, et j'ai fait ce que je sais faire de mieux quand un jeu pique ma fierté : j'ai try hard. Pendant des jours, des heures, du farm, du wipe, rinse and repeat. Et les bosses sont tombés. Un par un. C'était plaisant, c'était jouissif, c'était épanouissant. Voilà.
Maintenant qu'on a passé la partie où j'étale ma cyprine, des éléments un peu plus tangibles. Rien à redire sur la DA et l'esthétique, l'OST est on spot. Le système de gameplay se prend assez facilement en main.
Par contre c'est loin d'être un jeu accessible aux casual gamers et ça me gêne beaucoup. Deux niveaux de difficulté possibles en premier run, et celui "de base", tel que les développeurs l'avaient conçu, est VRAIMENT violent et peu accueillant. Le second est beaucoup moins punitif mais même comme ça, il nécessite du temps et de la motivation pour arriver à quelque chose. Je tends à penser qu'un bon jeu, quelle que soit sa catégorie ou son gameplay, est accessible à tous les joueurs. Hades est un très bon exemple de jeu qui peut parler aux joueurs plus "casual" comme aux ayatollahs du try hard (le god mode, le hell mode, le pact of punishment graduel... tous ces outils permettent de moduler l'expérience de jeu comme on l'entend et c'est très bien comme ça). Et à mon sens, Othercide manque cruellement de cette flexibilité. Même après avoir fait plusieurs XCOM, Darkest Dungeon, je trouve que ça reste un jeu peu accueillant et très ingrat.
Ca ne m'empêche pas de lui flasher un 10 et le propulser dans mes coups de coeur absolus, parce que j'ai aimé, et que c'est sûrement un jeu que je referai façon doudou à l'occasion, mais j'ai conscience de ses défauts massifs. J'aime juste beaucoup trop me faire malmener pour lui en tenir rigueur.